Un mois suite à la tuerie en masse perpétrée dans le Nord du Burkina Faso, précisément à Solhan, plusieurs milliers de personnes ont manifesté ce samedi 03 juillet à Ouagadougou et dans l’intérieur du pays pour revendiquer des actions contre l’insécurité grandissante.
« Aujourd’hui, de Dori à Kampti, de Dedougou à Diebougou, de Bobo à Tenkodogo, de Ouaga à Diapaga, les populations ont décidé de protester contre l’aggravation de la situation sécuritaire dans notre pays », a déclaré le chef de file de l’opposition politique, Eddie Komboïgo, face aux nombreux manifestants rassemblés à la place de la nation.
« Plus de 5 ans de tâtonnements, d’hésitations et d’échecs. Plus de 5 ans de patience, trop, c’est trop », a-t-il martelé.

« Pendant le premier mandat du président Roch Marc Kaboré, l’on a dénombré officiellement 1.300 morts et 1,2 million de déplacés internes. Il est à craindre que le second mandat ne soit pire que le premier car depuis le début de cette année, nous sommes déjà à plus de 300 morts », a déclaré Eddie Komboïgo.
Après avoir harangué les manifestants, le chef de file de l’opposition accompagné des présidents des partis de l’opposition ont arpenté les rues de Ouagadougou pour une « marche silencieuse et pacifique » afin de demander au gouvernement de « prendre des mesures fortes pour amener la paix et la sécurité au Burkina Faso ».
Selon l’opposition, « sans paix ni sécurité aucune action de développement n’est envisageable, tout espoir pour les déplacés internes de retrouver leurs champs serait illusoire ». Dans plusieurs villes comme Bobo-Dioulasso, Kaya, Fada N’Gourma, Manga, Dori et Ouahigouya, des milliers de personnes ont également manifesté, toujours pour les mêmes exigences.