Au Burkina Faso, le président de la Transition, Ibrahim Traoré, demande aux citoyens de ne débourser aucun sou pour frauder les marchés publics.
On parle de marchés publics lorsque l’administration ou une collectivité veut acheter auprès de sociétés privées.
Par exemple, si l’administration souhaite acquérir des bus ou des imprimantes, il s’agit d’un marché public. Normalement, ce processus doit se dérouler en toute transparence.

L’État annonce publiquement ses besoins et les entreprises présentent leurs offres. Ensuite, l’État étudie les propositions et choisit celle de l’entreprise qui offre les meilleures conditions.
Malheureusement, dans la pratique, certaines entreprises versent des dessous-de-table pour remporter les marchés. Une situation qui déplaît fortement au président de la Transition, Ibrahim Traoré.
Marchés publics au Burkina Faso : Ibrahim Traoré veut mettre fin à la corruption
Lors de la traditionnelle montée des couleurs à la présidence du Faso, ce lundi 6 octobre 2025, il a mis le holà à cette pratique.
Le dirigeant est allé plus loin. Il a exhorté les acteurs économiques à renoncer aux pratiques de corruption dans leurs démarches administratives.
« Nous sommes en révolution et il faut que chacun comprenne que pour avoir un marché, il suffit de se mettre en règle, de travailler en bonne et due forme. Il n’est pas question de payer 5 francs à qui que ce soit pour pouvoir obtenir un marché », a-t-il martelé.
Le président a par ailleurs rappelé que les demandes d’audience devaient désormais suivre un circuit institutionnel précis. Elles doivent passer par les services de protocole et le bureau des conseillers, afin d’éviter toute interférence ou arrangement officieux.
Dans la foulée, le chef de l’État burkinabè a annoncé de nouvelles mesures pour renforcer la transparence dans la gestion des fonds publics.
Il a également confirmé que la plateforme Faso Arzèka, hébergée au Trésor public, est désormais habilitée à recevoir les contributions en espèces destinées au programme Faso Mêbo.
« Nous avons créé au Trésor, pour chaque région, une fenêtre afin que les Burkinabè, où qu’ils soient, puissent contribuer pour leur région », a-t-il expliqué.