Barbara Manzi, la coordinatrice de l’ONU au Burkina Faso, a été expulsée du pays après avoir été déclarée “persona non grata” vendredi, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
“Mme Barbara Manzi, coordinatrice résidente du système des Nations Unies, est déclarée persona non grata sur le territoire du Burkina Faso. Elle est donc priée de quitter le Burkina Faso ce jour, 23 décembre 2022”, indique le communiqué, sans donner de raison officielle à cette expulsion.
Selon une source diplomatique, cette expulsion est appuyée par le fait que récemment Manzi “a procédé à l’évacuation du personnel non essentiel du système (ONU) du Burkina Faso”.
Une décision qui met en péril l’accès du pays aux partenaires pour faire face à la crise sécuritaire et humanitaire”, a indiqué la source.
Apollinaire Kyélem de Tembela, le Premier ministre, avait déclaré que “certains partenaires” n’étaient “pas toujours fidèles”, sans nommer les pays.
Mme Manzi est également accusée de “tentative d’influence négative” et d'”ingérence dans les affaires politiques du Burkina”.
Cette décision intervient quelques jours seulement après l’expulsion par les autorités de deux Français qui travaillaient pour une entreprise burkinabé, soupçonnés d’être des espions.
Le capitaine Ibrahim Traoré, auteur du deuxième coup d’État militaire en huit mois, contrôle le Burkina Faso depuis la fin du mois de septembre.
Le Mali, voisin du Burkina Faso, a évincé en juillet Olivier Salgado, porte-parole de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma), pour avoir publié des informations jugées inappropriées par la junte au pouvoir. Cela s’est produit le lendemain de l’arrestation de 49 soldats ivoiriens à Bamako.
