La Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD) vient d’approuver un prêt de 5,9 milliards de francs CFA au Burkina Faso pour la construction d’un nouvel aéroport.
Concrètement, cette somme de 10,5 millions de dollars servira donc à financer l’achèvement de l’aéroport international de Ouagadougou-Donsin. Le chantier avance après des années de retard.
L’infrastructure se situe à 35 kilomètres au nord de la capitale. Elle s’étend sur 4 400 hectares. La piste mesure 3,5 kilomètres, avec possibilité d’extension. La capacité d’accueil atteindra un million de passagers par an. Enfin, c’est ce que prévoient les autorités burkinabè.

Les travaux ont démarré en 2017. Le projet a connu plusieurs ralentissements. La résiliation du contrat des anciens concessionnaires a contraint l’État à reprendre les opérations. La construction a véritablement repris en septembre 2021, selon la Maîtrise d’Ouvrage de l’Aéroport de Donsin.
Le financement de la BOAD permettra l’acquisition et l’installation d’équipements aéronautiques dans le lot A2. Ce lot comprend la piste d’atterrissage, le balisage lumineux, les parkings avions et la clôture aux normes de l’Organisation de l’aviation civile internationale. Les travaux d’assainissement du côté piste figurent également dans ce volet.
L’aéroport de Donsin remplacera l’actuelle plateforme de Ouagadougou-Taamsê. Cette dernière date des années 1960. Elle porte désormais le nom d’aéroport international Thomas Sankara. Les installations vieillissent. La capacité ne répond plus aux besoins du trafic aérien moderne.
Le nouvel aéroport accueillera les gros porteurs. Les standards internationaux ont guidé la conception. L’infrastructure ambitionne de devenir un hub aérien régional. Bref, le Burkina Faso veut jouer dans la cour des grands.
Zakaria Siéba, directeur général de la Maitrise d’Ouvrage de l’Aéroport de Ouagadougou-Donsin (MOAD), a annoncé en mai 2024 que les premiers vols étaient attendus pour fin 2025. Les autorités ont créé en juin 2025 la Société des Aéroports du Faso. Cette structure résulte de la fusion de la MOAD, de la Régie administrative chargée de la Gestion de l’Assistance en Escale et de la Délégation aux Activités aéroportuaires.
Le coût total du projet approche les 600 milliards de francs CFA. Un investissement colossal pour le Burkina Faso. L’aéroport serait dix fois plus grand que l’actuelle plateforme de Ouagadougou. Certaines sources le présentent comme le plus grand d’Afrique de l’Ouest.