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Burkina Faso : les avocats en arrêt de travail pour 3 jours

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Pour dénoncer de graves dysfonctionnements de l’appareil judiciaire, les avocats burkinabè observent un arrêt de travail sur toute l’étendue du territoire national à compter du mardi 23 au vendredi 26 avril selon l’ordre des avocats.

Dès ce mardi, les avocats ont suspendu leur participation aux audiences dans tous les tribunaux des différentes juridictions, respectant une décision d’arrêt de travail prise lundi lors d’une assemblée générale extraordinaire de l’ordre des avocats.

« Depuis le mois d’octobre 2018, il y a une interruption d’un plan des activités juridictionnelles notamment, les audiences de flagrants délits, les audiences de citations directes, les audiences devant les juges d’instruction, et ce, sur toute l’étendue du territoire », laissaient-ils entendre.

À cela, s’ajoute une interruption de toutes les autres audiences notamment civile, commerciale, administrative, sociale etc.

« L’Assemblée générale tenue par les avocats, dénonce cette situation qui engendre une violation massive et indiscriminée des droits humains, en l’occurrence, le droit d’être jugé dans un délai raisonnable, le droit d’accès au juge, le droit au principe de la permanence et de la continuité du service public de la justice», note la déclaration.

Pour les avocats, «la responsabilité de ces violations incombe à L’état dont le rôle est de prévenir les dysfonctionnements et de les résoudre quand ils surviennent malgré tout», ont-ils expliqué.

Ils ont laissé entendre qu’en dépit du trop long temps observé depuis octobre 2018 et les interpellations, les autorités publiques ne montrent pas qu’elles prennent la mesure de la situation gravissime.

« En conséquence, il est devenu urgent et indispensable de marquer un arrêt afin d’attirer leur attention et susciter la résolution des obstacles au fonctionnement du système judiciaire tout entier », expliquent-ils.

Les avocats ont également annoncé la tenue d’une marche pour le respect de la Justice et des droits humains le lundi 29 avril 2019, prochain.

« Par ailleurs, l’Assemblée générale reste saisie de la situation pour envisager d’autres mesures et actions », a indiqué le bâtonnier M. Paulin Salembéré.