Le comité de pilotage de la stratégie nationale de lutte contre la fraude de l’or et des autres substances précieuses, le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (SNLFO-BC/FT) dans le secteur minier, a tenu sa première réunion statutaire de l’année 2025, le mercredi 17 septembre 2025 à Ouagadougou. La rencontre a été présidée, par le Directeur de Cabinet, Salif BOUSSIM.
Cette première session vise à examiner et à adopter le projet de rapport d’activités 2024 ainsi que le projet de plan de travail annuel 2025 de la SNLFO-BC/FT et de formuler des recommandations en vue d’une meilleure mise en œuvre de la stratégie.
Dans son allocution, Salif BOUSSIM a rappelé l’importance de cette instance qui est l’organe de mise en œuvre des activités de la stratégie de la SNLFO-BC/FT.
Il a indiqué que cette réunion statutaire se tient dans un contexte particulier marqué par des défis sécuritaires qui mettent en lumière le fait que la fraude à la commercialisation de l’or constitue une source de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme.
Malgré ce contexte, le Burkina Faso a enregistré des performances dans le secteur minier. Selon le Directeur de cabinet, l’économie repose en partie sur le secteur minier avec l’or comme premier produit d’exportation depuis plusieurs années.
« Les données indiquent que le secteur a contribué à 14% à la formation du Produit Intérieur Brut (PIB) en 2024, avec des recettes directes de 226 milliards de FCFA au cours de la même année.
Ces résultats ont été soutenus par une production nationale d’or évaluée à 60,771 tonnes en 2024 permettant de classer le Burkina Faso au 3e rang des pays africains, producteurs d’or en 2024 après le Ghana et le Mali », a-t-il indiqué.
Pour lui, ces performances auraient été meilleures n’eut été le phénomène de la fraude en matière de commercialisation de l’or et des autres substances minérales.
C’est pourquoi, a poursuivi Salif BOUSSIM, les autorités du pays accordent une attention particulière à la mise en œuvre de cette stratégie qui vise à assurer une meilleure coordination des actions de lutte contre la fraude de l’or et des autres substances minérales ainsi le blanchiment de capitaux et financement du terrorisme dans le secteur minier et à améliorer les recettes de l’Etat tirées du secteur minier.
Il a donc exhorté l’ensemble des membres à des échanges francs et constructifs afin de contribuer à asseoir un secteur extractif performant, impactant fortement le développement socioéconomique du pays.
