Dans cette interview à RFI et France 24 ce 15 octobre 2020, le président Kaboré annonce que, s’il est réélu le 22 novembre prochain, « dans le premier semestre 2021, tout le monde pourra rentrer tranquillement au Burkina Faso » et que « ceux qui ont des dossiers avec la justice pourront se présenter devant la justice pour régler leurs dossiers à ce niveau ».
À la question : « Pourquoi n’avez-vous pas répondu à la lettre où Blaise Compaoré vous a offert ses services il y a 18 mois », le chef de l’État burkinabè répond : « Non pas que je refuse la main tendue, mais nous sommes dans un processus de réconciliation qui n’est pas une course de vitesse ». Et le président Roch de préciser : « Si je suis élu, le premier semestre de 2021 doit nous permettre de régler ces questions-là. Nous allons réunir l’ensemble des composantes de la société pour discuter de la réconciliation et la décision [des conditions du retour de Blaise Compaoré] sera prise ».
Autre sujet d’actualité : la libération par le Mali de quelque 200 jihadistes il y a 10 jours en échange de 4 otages, dont Soumaïla Cissé et Sophie Petronin. Le président Roch « veut saluer ces libérations d’otages », mais estime que « la contrepartie a été payée cher ».
À la question : « Saviez-vous que le cerveau des attentats de Ouagadougou et Grand Bassam en 2016 allait être libéré ? », il répond : « Non, je n’étais pas au courant. On a suivi les éléments comme tout le monde. Donc, je considère que c’est le Mali qui a géré cette situation pour pouvoir libérer les otages ».
source : rfi