Au Burkina Faso, le convoi militaire français bloqué depuis jeudi dernier par des manifestants est toujours en attente dans un camp militaire à une trentaine de kilomètres de Ouagadougou. Les tractations se poursuivent entre autorités burkinabè et manifestants pour permettre au convoi de reprendre sa route.
Au sein du pouvoir burkinabè comme côté français, tout est fait pour tenter d’apaiser la situation. « On n’est pas pressé », répète-t-on depuis lundi au sein de l’armée française, sous-entendu, la soixantaine de camions arrivera à destination quand elle le pourra. Le convoi qui transporte notamment des pièces détachées, des pneus ou encore des rations alimentaires doit d’abord rejoindre Niamey avant de se rendre à Gao, au Mali, pour ravitailler l’armée française et ses partenaires.
Aucun impact sur l’activité opérationnelle
« Le fait que ce convoi soit retardé n’a aucun impact sur l’activité opérationnelle dans la bande sahélo-saharienne », assure un officier. Hors de question donc pour l’armée française de passer en force. Les militaires français attendent que les tractations menées par les autorités burkinabè aboutissent.
Ces négociations sont conduites depuis deux jours par le gouverneur de la région Centre nord qui discutent avec les manifestants. La situation est également suivie de près par le gouvernement burkinabè.
« Une solution idéale et rapide pour tous »
Dans l’entourage du président Kaboré, on dit rechercher « une solution idéale et rapide pour tous ». Plusieurs scénarios de sortie de crise sont ainsi à l’étude : « Des pistes pour apaiser la tension et faire partir le convoi dans les plus brefs délais », déclare à l’AFP une source gouvernementale burkinabè.
Avec RFI