Burundi : le rappeur Olegue emprisonné à cause d’une chanson qualifiée de…

Credit Photo : DR

Facebook
Twitter
WhatsApp

Il y a deux ans, Olegue Baraka, plus connu sous son simple prénom Olegue, avait échappé de peu à la prison. À l’époque, il avait passé une semaine dans une cellule d’un commissariat pour son clip « Délégué Général », une chanson où il parlait crûment de prostitution et de l’usage de la drogue dans les collèges et lycées du pays. 

Accusé d’être un promoteur de « mœurs dissolues », Olegue avait finalement été relâché après avoir présenté ses excuses au peuple burundais devant toute la presse.

Mais impossible d’y échapper cette fois, après la publication début avril d’une vidéo de promotion de son concert de Pâques. 

On le voit grimé en prélat catholique avec, à ses côtés, une fille en costume de religieuse qui trémousse son postérieur. Olegue appelle le public à venir nombreux pour voir « de bonnes sœurs en provenance de Rome », tout en tapotant le derrière de la fille.

La Toile s’est enflammée. Certains parlent de blasphème, de sacrilège. D’autres y voient un geste de provocation car le très croyant président burundais, Évariste Ndayishimiye, revient tout juste de Rome où il a rencontré pour la première fois le pape François.

Le jeune rappeur est poursuivi, selon une source judiciaire, pour « outrage aux bonnes mœurs », infraction passible d’une simple amende selon le code pénal burundais. 

Mais l’ordre de l’enfermer serait venu d’en-haut, selon nos sources. Un des conseillers du chef de l’État a mis en garde un internaute qui avait pris sa défense sur Twitter. « Tu devrais démissionner si tu es son porte-parole et si tu aimes tes enfants », a-t-il lancé.

Continuez la discussion en temps réél !
Rejoignez notre chaîne WhatsApp