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Camembert : l’étiquette «fabriqué en Normandie» bannie des rayons

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«Fabriqué en Normandie», l’utilisation de cette mention sur les camemberts est interdite depuis le 1er janvier 2021. Cette décision prise par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) est une énième étape dans une bataille de plusieurs années opposant les producteurs de camemberts normands aux industriels.

Comme le rapporte Sputnik, les camemberts «de Normandie» bénéficient de l’appellation d’origine protégée (AOP) répondant à un cahier des charges avec l’utilisation de «lait cru moulé à la louche», ceci, depuis 1996. Parallèlement, les fromages avec la mention «fabriqués en Normandie», produits avec du lait pasteurisé, mettaient les clients dans la confusion.

«Dans ce contexte, la mise en exergue de la mention «fabriqué en Normandie» n’est pas possible sur un fromage ne répondant pas au cahier des charges de l’AOP», indique le bulletin officiel de la DGCCRF. Et de préciser que la «règle est valable aussi bien pour les produits mis sur le marché dans l’UE que pour les produits exportés dans des pays disposant d’accords de réciprocité avec l’UE».

«Le mot Normandie» étant «un argument de vente qui parle aux consommateurs»«celui dit “fabriqué en Normandie” ne respectait pas le cahier des charges si ce n’est qu’il était fabriqué dans des usines situées en Normandie, contrairement au camembert AOP», a expliqué à son tour auprès du Figaro l’Institut national de l’origine et de la qualité (Inao).

En outre, début 2020, 60.000 tonnes de camemberts «fabriqués en Normandie» ont été commercialisés, contre 6.000 tonnes de fromages dits «de Normandie».

«Il était important de faire respecter ce produit, ce nom, et de faire cesser cette usurpation pour que l’AOP puisse se développer et être défendue», a précisé l’institut concerné.

La bataille est loin d’être terminée. En effet, le syndicat des industriels envisage de la poursuivre devant les tribunaux afin que la justice tranche une polémique qui ne sert en rien les intérêts de la Normandie», a-t-il indiqué auprès des Échos.