La vice-présidente du directoire des femmes du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) de Maurice Kamto a été arrêtée mardi 26 février à la mi-journée par les forces de sécurité camerounaises. La nouvelle a été confirmée dans la soirée par Olivier Bibou Nissack, le porte-parole du président du parti.
Michelle Ndoki a été interpellée avec son compagnon, un citoyen canadien, puis transférée dans la nuit à Yaoundé. Elle a été conduite au secrétariat d’État à la défense (SED), où elle devrait être auditionnée dès mercredi. « Elle commençait à recouvrer de ses blessures. Son état est stable », a confié à Jeune Afrique l’un de ses proches, sous couvert d’anonymat.
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L’arrestation de Me Michelle Ndoki intervient après celles de Maurice Kamto (détenu à la prison de Kondengui), des principaux alliés de son parti et d’une centaine de militants, interpellés dans le cadre des marches blanches du 26 janvier violemment réprimées, durant lesquelles ils dénonçaient un « hold-up électoral » suite à la dernière présidentielle. Des manifestations au cours desquelles l’avocate avait notamment été blessée par balles.
Elle s’était depuis réfugiée dans un lieu secret. « Je me cache depuis ce jour-là parce que c’est effrayant de se rendre compte qu’on est une cible et qu’on n’est pas la seule », confiait Michelle Ndkoi dans une interview accordée le 6 février à Jeune Afrique. « Il s’agit d’un débat politique sur le devenir de cette nation. Je crains que me retrouver derrière les barreaux soit synonyme d’une dégradation sérieuse, si ce n’est définitive, de ma santé », affirmait-elle alors depuis son lieu de retranchement.
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Selon des sources non-officielles, l’avocate a été interpellée alors qu’elle tentait de s’enfuir vers le Nigeria, mais l’information n’a pas été confirmée par ses proches. Si les motifs de Michelle Ndoki n’ont pas été établis, elle pourrait être accusée des mêmes infractions que celles retenues contre Maurice Kamto et les militants du MRC. Au total, huit chefs d’accusation avaient été retenus contre eux, dont « rébellion en groupe », « hostilité contre la patrie », « trouble à l’ordre public » et « d’incitation à l’insurrection ».
Connue pour sa pugnacité, Me Michelle Ndoki, âgée de 47 ans, s’était notamment illustrée lors de l’élection présidentielle en défendant la demande en annulation de l’élection déposée par le MRC, lors des audiences relatives au contentieux post-électoral.