La police a gazé un groupe de jeunes qui s’oppose à la casse de leur mosquée près de l’aéroport international de Douala ce samedi 9 janvier.
En effet, c’est le top départ des opérations de casses et de déguerpissements des emprises de l’aéroport international de Douala.
« On est venu aujourd’hui pour casser parce que dit-on l’aéroport est sale. Ils disent qu’on va arranger l’aéroport d’où cette casse. Mais on vient casser sans rien nous dire, sans préavis, on vient un matin nous surprendre. Ceci avec les enfants. Le temps de ramasser tout, l’engin est venu nous trouver à la maison. Mes choses sont enterrées là-bas. Le temps de ramasser l’engin était déjà sur la maison, tu ne peux pas mourir pour les biens, mes choses sont là-bas, les marmites toutes enterrées », déplore Yassu Anne, habitante de la zone aéroportuaire depuis 37 ans.
Si les autorités n’ont pas voulu s’exprimer à notre micro, elles évoquent des questions de sécurité et le CHAN, le Championnat d’Afrique des Nations. Mais la méthode divise.
« Ce n’est pas une centaine de personne que vous voyez, c’est des milliers. Et les gens sont là depuis plus de 30 ans. Comme moi, j’ai déjà 32 ans ici. J’ai de grands enfants. Où vont-ils aller ? Mais pour moi, la manière n’est pas bonne. Ils devraient au préalable venir marquer les maisons », se demande Koulanya Doko, habitant la zone aéroportuaire.
Les violences ont été suivies d’arrestations, mais elles n’ont ébranlé en rien le processus en cours. Ce sont des milliers de familles qui vont donc dormir à la belle étoile. Avec des affaires éparpillées en face de l’aéroport, d’autres s’en vont et d’aucuns, essayent de sauver ce qu’ils peuvent. En attendant, les autorités préviennent que les opérations de casses et de libération de l’emprise aéroportuaire se poursuivront.
Avec Africanews