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Cameroun : un Français poursuit son épouse camerounaise pour bigamie

Crédit photo : Rfi

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Un franco-camerounais dit avoir été déçu par le comportement de son épouse. Cette dernière l’aurait abandonné en France pour se remarier au Cameroun avec un autre homme. La dame, qui ne comparait pas aux audiences, est accusée de bigamie. Voici les faits portés au tribunal de Yaoundé.

Depuis la France, Happy, ingénieur électronicien, a saisi le juge du Tribunal de première instance (TPI) de Yaoundé centre administratif statuant en matière de citation directe pour réclamer justice. Il accuse Pola, son épouse et Armand, des infractions de bigamie et complicité de bigamie, déclaration mensongère et abandon du foyer conjugal. Les mis en cause ne se présentent pas aux audiences depuis le déclenchement de cette procédure. Le 22 avril 2021, les débats ont été ouverts dans cette affaire en l’absence des parties. Seul l’avocat de Happy a pris part aux débats.

En réalité, Happy et Pola formaient un couple fusionnel il y a 11 ans. Ils se sont rencontrés en France d’où ils sont partis d’une amitié qui s’est transformée en une relation amoureuse après plusieurs années. Le couple n’a pas eu d’enfant à cause de l’instabilité de la dame, qui a abandonné son foyer après deux mois de mariage. Désormais, les amoureux d’hier se livrent une bataille devant les tribunaux et ne se concèdent aucun coup. Happy semble n’avoir pas encore digéré cette séparation. Pola quant à elle n’a pas tardé de son côté à refaire sa vie avec un autre homme.

Faux acte

Par la voix de son avocat, Happy, un français d’origine camerounaise a déclaré au tribunal qu’il a contracté mariage avec Pola le 4 décembre 2009 devant l’officier d’état civil de Banlieue, en France, sous le régime de la monogamie. L’acte a été transcrit dans les registres du consulat général du Cameroun à Paris. Après la célébration de leur mariage, la dame est retournée au Cameroun afin de prolonger son visa court séjour en long séjour. Seulement, son époux surpris de constater que Pola est réticente à rejoindre la France alors que la demande de visa avait régulièrement été introduite. Il  a fallu que l’ambassade de France rejette cette demande au motif que l’acte de naissance présenté par Pola était un faux, pour que Happy découvre la femme qu’il a épousée.

Par amour pour son épouse, le Français a personnellement effectué le déplacement pour y voir clair. Il mène son enquête et découvre que l’acte de naissance de son épouse est un faux. En effet, Pola était informée avant même de se marier que son acte de naissance n’a pas de souche, et qu’elle a deux dates de naissances. «Elle a fait de fausses déclarations lors de la célébration de notre mariage. Elle a trompé son mari et l’officier d’état civil», a déclaré l’avocat de Happy.

Défaut de preuves

Happy n’était pas au bout de ses surprises. En poussant ses investigations, il a malheureusement découvert que Pola s’est remariée le 13 août 2016 avec Armand son co-prévenu dans cette affaire. Trahi et humilié, Il a saisi le Tribunal Le 26 juin 2019, les accusés ont reçu notification de l’acte de saisine mais ne se sont jamais présentés aux audiences.

Pour soutenir son accusation, l’avocat de l’ingénieur a présenté au tribunal, l’acte de mariage de son client signé en 2009 sous le régime de la monogamie et celui de Pola et son second époux signé en 2016. «Elle a contracté un second mariage alors que le premier n’a jamais été dissous. Notre femme nous a abandonnés en France après deux mois de mariage pour revenir au pays et épouser un autre homme. Elle tombe sous le coup de la bigamie», a conclu l’avocat.

Pour la représentante du ministère public, l’accusation n’a produit aucune preuve d’abandon du foyer conjugal ni celle de l’adultère, encore moins pour les déclarations mensongères. Pour ses trois infractions, elle a sollicité la relaxe de Pola et de son amant. Pour ce qui est des infractions de bigamie et complicité de bigamie, le parquet s’est remis à la sagesse du tribunal «Il n’y a pas de présomption en matière de responsabilité pénal. Nous avons besoin des preuves», a-t-elle déclaré.
Le délibéré est attendu pour le 27 mai 2021.

Avec Dailynews cameroon