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Canada / Coronavirus : les travailleuses du s3xe sont fragilisées par les mesures

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Le covid-19 a rendu les travailleuses du sexe vulnérables. En effet, elles sont privées des aides gouvernementales et préfèrent continuer leur métier malgré les risques de cette nouvelle pandémie. Une proportion importante de travailleuses du sexe ne déclare pas leurs revenus par crainte d’être stigmatisées ou de subir les représailles des autorités.

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Elles ne peuvent donc pas se prévaloir des prestations d’assurance-emploi ou des aides réservées aux travailleurs placés en isolement. « La plupart font ce travail au noir, il y en a même […] qui n’ont pas fait leur déclaration de revenus depuis des années, qui n’existent pas, finalement, aux yeux de l’État. Donc, il n’y a aucun programme auquel elles peuvent participer », explique la directrice du Projet intervention prostitution Québec (PIPQ), Geneviève Quinty.

« Parmi ces femmes-là, il y en a qui ont des enfants. Elles ont besoin de mettre du pain puis du beurre sur la table. Elles vont peut-être diminuer leurs activités, mais en même temps, elles sont aussi dans l’obligation de les continuer pour nourrir leurs enfants », a poursuivi Mme Quinty.

Le Projet intervention prostitution Québec fait de l’accompagnement auprès des personnes travaillant dans l’industrie du sexe. La crise du COVID-19 a forcé l’organisme communautaire du centre-ville de Québec à fermer l’accès à son milieu de vie. Son comptoir de services demeure toutefois ouvert. « On a décidé de maintenir les services essentiels en gardant notre dépannage alimentaire, en offrant à ces femmes-là tout ce qu’il faut, le matériel d’injection, les préservatifs », précise Geneviève Quinty.

L’organisme fait également de la sensibilisation auprès des centres de massages érotiques et des agences qui emploient des travailleuses du sexe. Il leur rappelle notamment l’importance de bien désinfecter les salles après chaque visite de client.

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Ces mesures de précaution, même si elles sont bien appliquées, n’éliminent pas pour autant tous les risques que la pandémie fait peser sur les femmes de l’industrie. Les travailleuses jouent à la sourde oreille face aux mesures des autorités, car durant cette période leurs activités ont diminué et les clients se font rares.