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Canada : Formé pour combattre la COVID-19, un infirmier privé de visa

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Un infirmier anesthésiste formé pour lutter contre la COVID-19 n’a aucune nouvelle d’Immigration Canada depuis le début de la pandémie alors qu’il attend depuis 2018 de pouvoir immigrer au Québec.

Alae Eddine Chtiha a 31 ans. Il en avait 25 quand il a décidé d’immigrer au Québec, fraîchement diplômé. « J’ai lu que les infirmiers sont valorisés au Québec, qu’ils ont beaucoup de possibilités de progression, alors j’ai décidé d’immigrer », explique-t-il depuis Oujda, au Maroc.

Dès l’arrivée de son certificat de sélection du Québec en 2018, il a envoyé sa demande de résidence permanente aux autorités fédérales. Mais, depuis, plus rien.

La fermeture des frontières en mars n’a fait que repousser davantage son rêve. Depuis, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) ne prend même plus la peine de lui répondre.

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Le soignant qui rêve de s’installer à Trois-Rivières craint maintenant de perdre ce qu’il a investi pour obtenir l’équivalence de ses diplômes puisque ce processus doit être effectué dans un délai restreint.

M.Chtiha n’est pas une exception. Plus de 320 000 demandes de résidence permanente étaient en attente de traitement en juillet, d’après les données d’IRCC obtenues par Le Journal.

Le nombre de nouveaux résidents permanents entrés au pays au deuxième trimestre a plongé de 67 % par rapport à la même période en 2019, d’après les chiffres compilés par la Banque Royale du Canada.

Aucune réponse

« Depuis le début de la COVID-19, il ne se passe plus rien », indique Klaudios Mustakas, un ex-gestionnaire à IRCC, maintenant conseiller en immigration à la firme Pace Law.

M. Mustakas explique que la plupart des bureaux de visas du pays ont été fermés au début de la pandémie et n’ont rouvert récemment qu’à effectifs réduits.

Conséquemment, « IRCC nous a dit de ne pas envoyer de requêtes pour nos clients parce qu’ils ne vont même pas répondre », dit-il.

« On a tout vendu »

C’est ce qui arrive à Ibtissam En-Nafkha, également originaire du Maroc. Après deux ans d’attente, en avril, le gouvernement fédéral a finalement accepté son dossier, celui de son époux et de leurs deux jeunes enfants.

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Mme En-Nafkha, diplômée en informatique, employée d’une multinationale française, n’attend qu’un document officiel pour mettre tout le monde dans l’avion pour Montréal, mais IRCC ne répond plus.

Entre-temps, la famille a tout vendu. Maison, meubles, etc. pour payer les 15 000 $ de frais de dossier et d’avocat et faire des économies pour commencer une nouvelle vie.

Avec TVA Nouvelles