Une nouvelle technologie visant à détecter le cancer à son stade initial vient d’être déposée, et elle pourrait rendre le traitement de cette maladie bien plus efficace. L’avantage de cette nouvelle approche réside dans le fait que faire le diagnostic nécessaire serait désormais possible bien avant que les premiers symptômes ne se manifestent.
Plusieurs types de cancer peuvent être soignés grâce à la médecine d’aujourd’hui. Néanmoins, pour que le traitement porte ses fruits, les tumeurs cancéreuses doivent être repérées le plus rapidement possibles, autrement dit bien avant que les premiers symptômes ne se manifestent. De plus, le diagnostic doit être simple pour pouvoir être utilisé à des fins préventives, rapporte le portail nkj.ru.
Cela fait déjà longtemps que les médecins et les biologistes tentent de trouver une méthode de diagnostic oncologique par les analyses sanguines. En effet, lorsqu’une tumeur apparaît dans l’organisme, certaines de ses molécules se retrouvent dans le sang. Une prise de sang pourrait ainsi déceler la présence d’un très grand nombre de gènes et de protéines. À son tour, un diagnostic adéquat pourrait aider les médecins à prendre le patient en mains en lui prescrivant un traitement convenable.
Cependant, outre la complexité d’une telle analyse, trop souvent elle donnait des résultats incorrects. Par ailleurs, il s’est avéré que le test pourrait être simplifié et rendu plus fiable en réduisant le nombre de marqueurs à prendre en compte. Les chercheurs ont sélectionné les gènes le plus souvent soumis à des mutations en cas de tumeurs — 16 au total. Pour cela, il a fallu analyser une vaste base génétique de différents types de maladies cancéreuses qui avait été réunie depuis trente ans. Aux marqueurs d’ADN se sont alors ajoutées huit protéines permettant de déterminer le type de cancer.
Au bout de nombreuses recherches de longue haleine, les chercheurs ont finalement réussi à mettre au point un dépistage assez spécifique et sensible, testé aussi bien sur des personnes en bonne forme physique que malades.
Dans un échantillon de 812 personnes n’ayant pas de problèmes de santé, le nouveau test ne s’est trompé que sept fois (dans sept cas il a révélé la présence d’un cancer alors que ce n’était pas le cas).
Sur près de 1.000 malades avec des tumeurs sans métastases des ovaires, du foie, de l’estomac, du pancréas, de l’œsophage, du côlon, des poumons et du sein, la sensibilité du test avoisinait en moyenne les 70%.
De plus, chez 83% des patients, cette méthode de diagnostic permettait même de découvrir avec plus ou moins de précision l’endroit concret où se trouvait la tumeur — c’est-à-dire son emplacement exact dans l’estomac, dans le gros intestin ou dans les poumons.
Cette méthode a été enregistrée sous le nom de CancerSEEK.
À l’heure actuelle, le test coûte moins de 500 dollars.
Les auteurs de la recherche soulignent que leur méthode ne fonctionne que pour le diagnostic: s’il est question de prévoir la réaction d’une tumeur aux différents médicaments et de choisir les soins efficaces, il convient d’effectuer une analyse plus détaillée.
Avec Sputnik