Suite aux propos d’Emmanuel Macron sur les caricatures du prophète Mahomet, le ministre iranien des Affaires étrangères a convoqué un diplomate français, a rapporté ce 27 octobre la chaîne de télévision publique iranienne IRIB.
Lors d’une réunion tenue le 26 octobre, un responsable du ministère a déclaré à Florent Aydalot, ambassadeur français à Téhéran par intérim, que l’Iran rejetait fermement «toute insulte et manque de respect envers le prophète de l’islam […] et les valeurs pures de l’islam par quiconque quelle que soit sa position», a déclaré la chaîne de télévision.
Dans le même temps, le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, a dénoncé les tentatives d’insulter les musulmans pour les crimes d’extrémistes isolés. «Les musulmans sont les premières victimes du “culte de la haine” alimenté par les régimes coloniaux et diffusé par leurs affiliés», a-t-il lancé sur son Twitter.
Auparavant, le Président français avait annoncé que le pays ne renoncera pas aux caricatures du prophète Mahomet, lors d’un hommage au professeur Samuel Paty, décapité par un terroriste islamiste. Il a également promis de défendre la liberté d’expression. Сette déclaration a été suivie d’appels dans de nombreux pays du Moyen-Orient à boycotter des produits français. Quelques jours avant sa mort, l’enseignant avait montré à ses élèves deux caricatures de Mahomet à l’occasion d’un cours sur la liberté d’expression.