Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

>

Carlos Ghosn : « On m’a mis un peu un sac sur la tête, je ne pouvais rien voir, rien entendre »

Facebook
Twitter
WhatsApp

Carlos Ghosn et son épouse viennent de sortir un livre revenant sur les 14 mois de détention au Japon. En tournée médiatique, l’ancien PDG de Renault-Nissan a de nouveau évoqué cette expérience sur BFMTV. L’occasion pour lui d’attaquer les autorités japonaises et d’exprimer son “incompréhension”, son “choc” et son “désarroi”.

« Je n’ai jamais pu m’exprimer à l’extérieur quand j’étais en prison, je n’ai pas pu rencontrer de journalistes, on m’a bien fait comprendre que tenir une conférence de presse serait un défi », explique-t-il en duplex depuis le Liban, où il s’est réfugié après sa fuite.

« J’étais interdit de communication avec ma famille, tout passait directement par des avocats et c’était filtré. On m’a mis un peu un sac sur la tête, je ne pouvais rien voir, rien entendre », ajoute-t-il, refusant de revenir sur les conditions de son évasion. « Je ne souhaite pas, directement ou indirectement, mettre en difficulté les quelques rares personnes qui m’ont aidé », justifie-t-il. « Je sais à quel point la justice japonaise est tout à fait capable, à travers de phrases dites ici ou là, de reconstruire un scénario à leur guise et de se retourner contre un certain nombre de personnes ».

Présente à ses côtés durant l’interview, Carole Ghosn avoue avoir été “désespérée” face à cette situation et avoir écrit à Emmanuel Macron pour lui demander son aide.

« Je me disais que cela nous aiderait si le président réagissait à l’arrestation d’un citoyen français qui était en plus le PDG de Renault. Je n’ai eu aucune réponse sauf quand le JDD a écrit un article sur ma lettre. Deux jours plus tard, j’ai reçu une lettre de l’Elysée très basique me disant que tout était fait pour mon mari. Je voulais qu’il fasse quelque chose. Maintenant, on sait que rien n’a été fait », accuse-t-elle.

En juin 2019, le président de la République avait déclaré lors d’une conférence de presse aux côtés de Shinzo Abe, le Premier ministre japonais de l’époque, qu’il ne pensait pas que son rôle était de “venir s’immiscer publiquement dans un cas judiciaire”.

Avec Capital.