Deux Canadiennes se sont mises au défi de chambouler les standards de beauté dictés par la pression des magazines et des réseaux sociaux afin de réconcilier les femmes avec leur corps. Comment ? En collectionnant des clichés de 1001 fessiers complètement différents. L’idée est de révéler les “imperfections” féminines comme les vergetures, la cellulite ou encore les cicatrices dans le but d’en montrer la beauté et leur normalité.
Basées à Montréal, Emilie Mercier et Frédérique Marseille ont lancé leur projet “1001 Fesses” en 2015. Accompagnées de leur appareil photo, elles ont sillonné le pays afin de trouver des femmes prêtes à se laisser photographier le postérieur.
“Quand on a commencé le projet, on était les pionnières au Québec. Mais depuis 2015, cette injonction au corps parfait a bien évolué. En ce moment, on voit un océan de projets comme celui-là sur les réseaux sociaux. J’ai l’impression que l’univers entier parle de diversité corporelle”, explique Frédérique Marseille.
Fortes de leur expérience au Canada, les deux Canadiennes veulent désormais se tourner vers l’Europe. Elles entendent diversifier encore plus leurs clichés. “On aimerait rencontrer plus de femmes au parcours et au corps qui correspondent moins à ceux qu’on a déjà eu la chance de rencontrer.” Toutefois, cette dernière assure ne pas non plus vouloir “faire de casting, ni de sélection qui vise à tout prix à montrer de la diversité.”
Pour Emilie Mercier et Frédérique Marseille, en “montrant une diversité de corps, c’est comme si ça contrait la surdose et la surabondance d’images qui visent à forcer les femmes à ressembler à un seul modèle.” Elles ajoutent également que plus elles fourniront “une grande variété de corps de femmes, moins la pression va être forte.”
Si vous désirez participer au projet en tant que modèle, les deux femmes ont créé un groupe Facebook. Les dates et les lieux de la tournée 1001 Fesses y sont communiqués et les femmes peuvent y partager leurs récits et leurs expériences dans un groupe exclusivement féminin.
