En 20 ans, les vagues de chaleur ont provoqué plus de 54% de décès chez les personnes âgées dans le monde, selon les calculs d’une étude publiée dans la revue scientifique britannique The Lancet.
Cet état des lieux annuel des effets du changement climatique sur la santé est élaboré depuis cinq ans par 120 experts de 35 organismes différents dont l’Organisation mondiale de la santé.
« On a observé une augmentation de 54% de la mortalité chez les plus de 65 ans ces deux dernières décennies. Cet excès de mortalité est dû aux vagues de chaleur qui ont fait par exemple presque 300.000 morts en 2018 », explique Jonathan Chambers, chercheur à l’Institut des sciences de l’environnement de l’université de Genève.
Avec sa population vieillissante, la France est identifiée comme l’un des pays les plus vulnérables aux vagues de chaleur qui contribuent à accroître les maladies cardiovasculaires et respiratoires. Ainsi, en 2018, il y a eu en France 8.000 décès liés à la chaleur parmi les plus de 65 ans, constate l’étude.
Parallèlement, le rapport fait le rapprochement entre crise climatique et pandémie de Covid-19 qui font partie, selon M. Chambers, « de la même crise environnementale ».
« Nous vivons dans un environnement que nous devons protéger, sinon nous ferons face à de nouvelles crises sanitaires causées par des températures extrêmes, des sécheresses ou d’autres effets du changement climatique », explique le chercheur.
Avec Sputnik.