L’Algérie, pays nord africain, s’apprête à abriter le plus vaste complexe laitier mondial.
Il faut savoir que le groupe qatari Baladna a investi 3,5 milliards de dollars dans cette infrastructure située dans la wilaya d’Adrar, rapporte TSA Algérie. La première phase de production débutera en 2026 selon le ministre de l’Agriculture Youcef Cherfa.
Cette ferme géante s’étendra sur 117 000 hectares dans le désert algérien. Elle accueillera à terme 270 000 vaches laitières, un cheptel sans précédent à l’échelle mondiale. Le complexe comprendra également des fermes fourragères, des unités d’élevage bovin et une usine de transformation, précise l’Agence Ecofin.

Les travaux ont officiellement démarré dans la commune de Tamakten selon Radio Algérienne. GEA annonce être sélectionné pour « construire la plus grande laiterie intégrée au monde en Algérie » dans un communiqué daté du 29 juillet.
Bref, les ambitions sont proportionnelles aux moyens déployés. La production cible atteint 1,7 milliard de litres de lait par an, soit l’équivalent de 194 000 tonnes de lait en poudre annuelles. Cette capacité permettra de couvrir 50% des besoins algériens en poudre de lait.
Qui plus est, il convient de noter qu’en juillet 2025, l’Ambassade des États-Unis à Alger avait annoncé « l’arrivée prochaine de vaches laitières américaines en Algérie, dans le cadre du méga-projet agro-industriel Baladna ».
C’est donc un projet d’envergure. En ce sens, le calendrier prévoit quatre phases d’exécution étalées sur neuf années. La première production de lait en poudre est attendue fin 2027 d’après Process Alimentaire. Ce n’est qu’à la neuvième année du projet que le nombre total de 270 000 bovins devrait être atteint.
Par ailleurs, cette implantation répond aux besoins considérables du marché algérien. Le pays figure parmi les premiers importateurs mondiaux de produits laitiers avec 400 000 tonnes annuelles pour une valeur de 800 millions de dollars. La consommation nationale s’établit à 114 litres équivalent lait par habitant et par an, le niveau continental le plus élevé.
L’impact économique s’annonce considérable pour l’Algérie. Baladna s’engage à créer 5 000 emplois directs. Le projet vise également à réduire de moitié la facture d’importation de lait en poudre, allégeant ainsi la balance commerciale nationale.