La CEDEAO a rejeté d’emblée l’idée de la création d’une fédération entre le Mali, le Burkina Faso et la Guinée.
« On ne va pas vous laisser la faire. Nous sommes à 15, on va rester à 15 », a tranché Sani Malam Chaibou, deuxième vice-président de la CEDEAO.
Actuellement, membres de la CEDEAO, ces trois pays restent suspendus de toutes les instances de décision de l’organisation suite aux prises du pouvoir par des militaires.
Ainsi, la Guinée a été suspendue en septembre 2021, le Mali et le Burkina Faso en janvier 2022. Bamako et Conakry avaient en outre été soumis à d’autres sanctions, en partie levées depuis.
La CEDEAO, qui comprend 15 États de l’Afrique de l’Ouest, fait la promotion de la coopération économique et de l’intégration avec l’objectif de créer une union économique et monétaire ouest-africaine.
L’idée de la fédération
L’idée de créer une “fédération souple” a été annoncée début février par le Premier ministre burkinabé, Apollinaire Kyélem de Tambela, en visite au Mali.
Les deux pays sont gangrénés depuis des années par les groupes terroristes.
“Le 9 février, le chef du gouvernement burkinabé a invité les ministres des Affaires étrangères des trois pays concernés “à se mettre au travail […] pour voir comment réaliser ce désir de nos populations”, selon le compte-rendu du gouvernement publié le 10 février dernier.