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Cendrillon : comment le dessin animé mythique a sauvé Disney

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Treize ans après le triomphe de Blanche Neige, en 1937, Walt Disney adaptait Cendrillon.

500 versions de Cendrillon

Son projet d’adapter les aventures de Cendrillon, ” le plus merveilleux des contes de fées”, ne date pas d’hier. Depuis 1922, il veut réaliser un dessin animé d’après ce classique du conte, revu et corrigé par Charles Perrault en 1667. Le mythe de Cendrillon remonterait au IIIe siècle et compterait quelque 500 versions à travers le monde. Selon Disney, fidèle à celle de Perrault, Cendrillon, princesse tombée sous le joug de sa marâtre de belle-mère après la mort de son père, est devenue la bonne à tout faire du château et le souffre-douleur de ses demi-sœurs, les pestes Javotte et Anastasie. Mais la belle peut compter sur le soutien de la Bonne Fée, sa marraine, et d’une pléiade d’animaux, comme Blanche Neige, pour trouver l’amour auprès d’un prince charmant.

Innovation technique

Lorsqu’il débute la réalisation de son douzième long-métrage, le maître n’entend pas sacrifier la créativité au manque de moyens. L’oncle Walt multiplie les astuces et innove. Peu utilisée alors, la technique de rotoscopie, consistant à faire jouer par des comédiens en costumes les différentes séquences du film, est généralisée. Filmer les acteurs permet aux dessinateurs de recopier, voire de décalquer les mouvements image par image, et de gagner ainsi un temps précieux. Disney popularise donc, en quelque sorte, la technique à l’origine de la capture d’image numérique (Motion Capture), utilisée notamment par Steven Spielberg pour Les Aventures de Tintin. C’est l’actrice Helene Stanley, incarnation de l’idéal féminin américain de l’époque, qui a servi de modèle pour Cendrillon. Elle sera aussi celui d’Aurore (La Belle au Bois dormant) et d’Anita (Les 101 Dalmatiens).

La touche tendresse de Walt

Au-delà des secrets de fabrication, le génie de Walt Disney repose avant tout sur son appropriation personnelle du conte. Comme pour Blanche Neige, son premier succès, il introduit dans l’histoire une multitude d’animaux, des souris et un matou retors. Leur mission : accompagner l’héroïne tout au long du récit en créant des respirations, des bouffées d’humour et de tendresse. Gus et Jaq, les deux souriceaux rigolos, tiennent les rôles du clown blanc et de l’Auguste. Et leurs courses-poursuites rappellent celles de Tom et Jerry. Les chansons, comme lors de la scène où la citrouille est transformée en carrosse, tiennent aussi un rôle primordial dans la réussite du film. Le fameux Bibbidi bobbidi-boo de la Bonne Fée, sera retenu pour l’Oscar de la meilleure Chanson et devint un véritable hit à la sortie du film. En 1950, après six ans de travail, Cendrillon rencontra un immense succès et offrit un deuxième souffle à Walt Disney. Les studios se lancèrent dans la production télévisée, la distribution de films et la création de parcs d’attractions. La princesse peut donc, à juste titre, s’enorgueillir d’avoir offert un véritable empire à son créateur.

Avec télé 7