On peut reconnaître un mensonge de diverses façons, notamment par la voix, soulignent des chercheurs du CNRS (Centre national de la recherche scientifique).
Le débit de parole, l’intensité et le ton sont quelques signes qui permettent de détecter des mensonges, ou du moins de l’hésitation, dans la voix de son interlocuteur.
«Imaginons, vous me posez une question, on est dans un quizz, vous me dites “c’est quoi la capitale de l’Australie?”. Et là je vais réfléchir, je me dis “c’est pas Sydney”, je ne suis pas trop sûr, je vais dire “Canberra?” [avec l’intonation sur la fin du mot, ndlr]. «C’est exactement la signature de l’incertitude», affirme Jean-Julien Aucouturier, co-auteur de l’étude publiée dans la revue Nature Communications, sur Europe.
Signe d’hésitation ? Une voix un peu lente, la montée du ton en fin de phrase avec une faible intensité au début de celle-ci ; cela enlève toute crédibilité auprès de l’interlocuteur, à la différence d’une diction rapide, intense, avec un ton qui descend en fin de phrase qui est un signe de fiabilité.
100 participants se sont prêtés à l’expérience des chercheurs. Sputnik rapporte que chacun a été amené à écouter des centaines de mots pour ensuite évaluer leur degré d’honnêteté. Certains de ces mots étaient même parfois inventés afin qu’ils ne soient pas influencés par leur signification.