La 45e cérémonie des César se tient vendredi soir sous haute tension, sur fond de réformes attendues et de vives protestations contre les douze nominations du “J’accuse” de Roman Polanski, dont l’équipe a décidé de ne pas venir.
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Plus d’une centaine de manifestants étaient rassemblés vendredi Place des Ternes à Paris, non loin de la salle Pleyel où aura lieu en soirée la cérémonie des César, pour dénoncer Roman Polanski.
Le réalisateur franco-polonais de 86 ans est poursuivi par la justice américaine pour relations sexuelles illégales avec une mineure en 1977. En plus, il est visé depuis novembre par une nouvelle accusation de viol.
En raison de ces précédents, des manifestantes lançaient des slogans hostiles au cinéaste comme “Polanski violeur, cinéma coupable, public complice”.
Cette soirée devrait aussi être celle du début d’une renaissance pour l’institution des César, secouée par une grave crise de fonctionnement.
Un vent de révolte, émanant de personnalités du cinéma, avait soufflé depuis la mi-janvier pour critiquer l’opacité, le manque de démocratie, de diversité et de parité de la direction de l’Académie des César.
Une présidente par intérim, Margaret Menegoz, a déjà été nommée mercredi, et une assemblée générale extraordinaire se tiendra le 20 avril pour adopter de nouveaux statuts.