Cette résolution de la Cour suprême au Japon dénuée contre laquelle aucun recours n’est possible, intervient après le rejet en 2019 d’un appel des avocats de Chisako Kakehi visant à annuler sa condamnation à mort, qui est pratiquée par pendaison au Japon.
Trois compagnons tués
Cette femme de 74 ans a été jugée coupable du meurtre de trois hommes – dont l’un avec lequel elle s’était mariée – et d’une tentative de meurtre d’un quatrième, une affaire qui a passionné le Japon. Elle est devenue célèbre après avoir utilisé du cyanure, suscitant le surnom “d’empoisonneuse” ou de “veuve noire”, en référence à cette araignée qui dévore les mâles après l’accouplement.
Peine de mort “inévitable”
La présidente de la Cour suprême, Yuko Miyazaki, a déclaré que la peine de mort était “inévitable”, étant donné que la “responsabilité criminelle” de Chisako Kakehi était “extrêmement grave”, selon la chaîne de télévision publique NHK. “Elle a utilisé du cyanure sur les hommes après leur avoir fait croire qu’elle était une partenaire pour la vie. C’est un crime calculé, cruel, basé sur une forte intention de meurtre”, a-t-elle ajouté.
Durant ses procès, ses avocats avaient plaidé qu’elle souffrait de démence et qu’elle ne pouvait par conséquent être pénalement responsable de ses actes.
Assassinats lucratifs
Selon le parquet, elle avait supprimé ses amants après avoir veillé à ce qu’ils la désignent comme héritière de leur patrimoine après leur mort. Elle ciblait des hommes souvent âgés ou malades, et a rencontré certains par l’intermédiaire d’agences de rencontres, où elle aurait stipulé que les partenaires potentiels devaient être riches et sans enfants.
Des millions amassés
Sur plus de dix ans, Mme Kakehi avait amassé une fortune d’un milliard de yens (7,6 millions d’euros au cours actuel) sous la forme d’assurance vie, de biens immobiliers et de dépôts bancaires, selon la presse. Elle avait cependant perdu une bonne partie de sa fortune dans des placements financiers hasardeux, et avait été arrêtée en 2014.
Avec seneweb