Dans cette interview de Samuel Eto’o que la rédaction de CamerounWeb a retrouvée, l’ancien goléador des Lions Indomptables évoque la mauvaise foi des hautes autorités du sport et responsables politiques camerounaises qui avaient abusé de sa confiance dans le cadre d’un gros projet qu’il avait initié au Cameroun.
“Il y a quelques années, à la suite de déceptions personnelles, j’ai décidé de suspendre la formation des jeunes footballeurs. Mais nous reviendrons au Cameroun et au Gabon quand nous aurons réorganisé la fondation… Ce fut digne d’un film d’aventures.
J’en ris aujourd’hui, mais c’est vrai que des responsables de haut niveau ont abusé de ma confiance et m’ont fait perdre beaucoup d’argent. Des hommes politiques ont même signé des documents en sachant que c’étaient des faux. C’est incroyable, on se demande où va ce pays ! J’avais le choix : saisir la justice pour me défendre et les faire condamner ou passer à autre chose. J’ai choisi de continuer d’avancer.“

Dans l’interview, Eto’o parle également de son soutien à Mbombo Njoya qu’il avait soutenu et contre qui il est actuellement candidat.
“J’ai discuté avec tous les candidats et j’ai trouvé que c’était lui qui avait le meilleur projet. Cela fait presque un an qu’il a été élu, mais il a trouvé beaucoup de problèmes en arrivant à la Fecafoot, et il faut le laisser travailler”, déclarait l’ex international camerounais à Jeune Afrique.
La double nationalité
C’est en tout cas l’une des plus grosses polémiques que suscite la candidature de Samuel Eto’o. Beaucoup de ses détracteurs lui reprochent de détenir un passeport espagnol. Et par conséquent doit être disqualifié du processus d’élection du président de la Fécafoot.
Mais Samuel Eto’o est-il le seul à avoir une double nationalité? Dans les coulisses, l’on évoque plusieurs ministres et cadres de l’Administration camerounaise qui sont dans la même situation. Toutefois, les protagonistes d’Eto’o pourraient utiliser cet argument contre lui.
“Un grand musicien camerounais, Richard Bona, a prétendu qu’on nous accordait des passe-droits. C’est faux. J’ai beau avoir été capitaine des Lions indomptables et détenir la double nationalité, j’ai toujours dû demander un visa pour entrer sur le territoire camerounais… Je comprends toutes les colères. Mais lui comme moi avons le devoir de garder de la retenue. Cela dit, ce que nous souhaitons, c’est que les autorités camerounaises nous offrent des facilités pour retourner dans notre pays”, déclarait Samuel Eto’o en 2019.