Le Danemark va faire l’acquisition de huit systèmes de défense anti-aériens de longue et moyenne portée auprès de fabricants d’armement en France, en Italie, en Allemagne et en Norvège, a annoncé vendredi le ministère de la Défense.
« Les coûts totaux liés aux acquisitions et à l’exploitation des systèmes de défense aérienne et antimissile terrestres sont estimés à 58 milliards de couronnes », soit 7,76 milliards d’euros, a écrit le ministère dans un communiqué.
Pour le système à longue portée, le choix du Danemark s’est porté sur le SAMP/T, produit par la France et l’Italie tandis que pour les systèmes à moyenne portée, le choix se portera sur un ou plusieurs systèmes produit par la Norvège, l’Allemagne, et la France.

« La guerre en Ukraine démontre clairement la nécessité d’une défense aérienne terrestre moderne composée de plusieurs systèmes intégrés, fournissant plusieurs niveaux de protection de l’espace aérien », a noté le chef d’état-major des armées, Michael Hyldgaard, cité dans le communiqué.
Le Danemark avait mis hors service son système de défense aérienne Dehawk il y a une vingtaine d’années, après l’effondrement de l’Union soviétique qui avait entraîné une réorientation des ressources militaires du pays de la défense territoriale vers les opérations internationales.
Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le réarmement est une priorité du gouvernement de la sociale-démocrate Mette Frederiksen.
Le premier système de défense anti-aérienne devrait être opérationnel dès la fin de cette année, et le nombre de systèmes augmentera progressivement par la suite, a précisé le ministère.
Lors d’une conférence de presse, les autorités ont précisé que cet investissement ne signifiait pas un refus des systèmes américains.
« La vitesse de livraison a été déterminante ici, et les délais de livraison sont plus longs pour le système Patriot », a affirmé le directeur de l’Agence danoise du matériel de défense Per Pugholm.
© Agence France-Presse