Avoir des relations s3xuelles sous l’emprise de drogues, c’est ce que l’on appelle le phénomène du « chemsex » qui a fait des victimes tout récemment.
Le 6 septembre, à Paris, un homme âgé de 42 ans est mort d’une overdose dans l’après-midi, en pleine relation s3xuelle avec un partenaire. Selon une étude menée par le centre d’addictovigilance de Paris et de Montpellier, le chemsex aurait entraîné 24 décès sur les 235 identifiés entre janvier 2008 et août 2017. Le rapport observe également une augmentation importante du nombre de cas.
C’est quoi le chemsex ?
Contraction des mots anglais “chemical” (chimique) et “sex” (sexe), le chemsex désigne l’usage de drogues pendant l’acte s3xuel. Cette pratique, qui a vu le jour dans le milieu gay anglo-saxon, vise à désinhiber les pratiquants et à prolonger les relations charnelles.
Les produits psychoactifs peuvent être sniffés, injectés en intraveineuse, avalés ou administrés par voie anale. “Le recours au “sexe sous drogues” est l’apanage des hommes homosexuels, bien qu’il commence à se développer dans les milieux hétérosexuels.
Si ce phénomène est connu depuis une quinzaine d’années, il a pris énormément d’essor récemment avec les réseaux sociaux et les applications de rencontre”, constate Yann Botrel, hypnothérapeute addictologue.
En général, les adeptes de « chemsex » consomment des amphétamines pour le côté festif comme la cocaïne, la 3-MMC, ils mélangent cela à du GHB pour l’aspect exacerbation du désir s3xuel et pour les hommes, le Viagra et ses dérivés viennent clôturer le cocktail explosif.
« Ces produits circulent tellement facilement. Cela se trouve en quelques clics sur internet, ce qui accentue encore plus le phénomène », alerte Nicolas Franchitto. D’autant plus que la pratique n’est pas sans danger et peut entraîner de graves troubles physiques et psychologiques.