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Décès de DJ Arafat/Loi sur l’utilisation d’internet: les autorités durcissent le ton

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Le décès de DJ Arafat secoue la toile et presque chaque jour, les publications, parmi lesquelles une bonne dose de ”fakes news”, envahissent les réseaux sociaux. Indigné, le procureur d’Abidjan va siffler la fin de la réaction. Il va profiter de cette affaire pour durcir le ton quant à l’utilisation des réseaux sociaux et de l’internet.

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Les publications, sur internet, d’images et de vidéos de la profanation de la tombe de DJ Arafat ont choqué l’opinion. C’est un acte « abominable », estime le procureur d’Abidjan, Richard Adou qui veut passer, à la vitesse supérieure. 

« Nous avons atteint le fond avec la profanation de la tombe de l’artiste et on ne doit pas laisser perdurer ces genres de publications, d’images et de vidéos. Il existe encore des personnes qui n’ont pas encore compris qu’internet n’est pas un espace de non-droit et que la loi s’applique à internet. C’est pour ça qu’on a légiféré », affirme le procureur.

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Dans cette affaire de profanation de la tombe de l’artiste, une douzaine de personnes ont été arrêtées peu après et des appels à témoins ont été lancés et certains ont entraîné des arrestations, renseigne RFI. 

Richard Adou accentue les sanctions contre les auteurs de publications illégales. « On a condamné les personnes qui avaient fait des publications avant l’enterrement de DJ Arafat à 24 mois d’emprisonnement ferme et d’un million de francs d’amende. D’autres personnes qui avaient appelé à la haine, à ce qu’on tue des enfants de gendarmes, de policiers, toutes ces personnes ont déjà écopé de peines d’emprisonnement mais ce que nous n’avions pas encore fait jusqu’aujourd’hui, c’était de déclarer la responsabilité pénale des administrateurs de ces sites », déclare le procureur.

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C’est depuis 2013 que la loi ivoirienne encadre l’utilisation d’internet et punit les crimes et délits commis sur les réseaux sociaux, notamment en matière d’incitation à la haine, de troubles à l’ordre public ou même d’atteinte à la dignité de la personne ou des morts. Mais la mort de DJ Arafat va amener Richard Adou à serrer la vis. 

À cet effet, le procureur a rencontré hier, les représentants de Facebook pour leur suggérer des mesures afin de restreindre les dérives.