Le technicien français Claude Le Roy, 74 ans, a eu sous ses ordres 6 sélections africaines dont le Togo. Il a commencé son aventure africaine avec le Cameroun en 1985.
Dans son nouveau livre, Le Sorcier Blond (éditions Arthaud), le Français revient sur son parcours émaillé d’anecdotes sur le continent.
Dans un passage de son livre, repris par Jeune Afrique, Claude Le Roy est revenu sur les conditions de son arrivée à la tête de la sélection Camerounaise.

Tout jeune entraîneur, Le Roy, alors âgé de 36 ans, est limogé par le club de Grenoble. Quelques semaines plus tard, il est contacté par Eugène N’Jo Léa, ancien international devenu ambassadeur du Cameroun en Espagne.
« Il m’explique qu’on souhaite que je sois le sélectionneur des Lions indomptables, ce qui m’étonne un peu. N’Jo Léa me demande d’être à Yaoundé pour le 20 mai 1985, date de la fête de l’indépendance. Je m’y rends, accompagné de ma femme Eva. Nous sommes accueillis par le ministre des Sports, Ibrahim Mbombo Njoya. »
Puis le Français est conduit dans une salle remplie d’une centaine de journalistes, et en entendant Njoya annoncer que Le Roy est nommé sélectionneur et Directeur technique national (DTN), celui-ci comprend qu’il est tombé dans un piège. « Ma femme a cru que j’avais accepté sans lui en avoir parlé. »
Avec les Lions, il deviendra champion d’Afrique en 1988, au Maroc, après avoir atteint la finale dans des conditions discutables deux ans plus tôt, en Égypte, contre les Pharaons.
Et c’est au Cameroun que Le Roy, hostile à la présence des marabouts ou autres féticheurs lors des voyages de la sélection, hérite du surnom de « sorcier blond ».