Créer une plateforme de signalement des discriminations, ce projet d’Emmanuel Macron passe mal auprès des syndicats de police de France qui sont plutôt en colère.
«C‘est inacceptable d’avoir entendu ça», a annoncé sur BFMTV Denis Jacob, secrétaire général du syndicat Alternative police – CFDT, qui dit vouloir obtenir plus de détails de la part d’Emmanuel Macron ou du ministre de l’Intérieur. Selon le président français, ces discriminations touchent les contrôles effectués par les forces de l’ordre.
«On ne peut pas laisser croire quand on est chef de l’État qu’il y aurait quelque chose d’institutionnalisé autour d’un contrôle ciblé des personnes», s’indigne Denis Jacob. Il demande la création d’«un système de statistiques ethniques comme en Angleterre afin que l’on puisse comparer proportionnellement ces soi-disant contrôles au faciès avec l’environnement où cela a été fait, la population qui y réside ou y transite».
De son côté, rapporte Sputnik, le syndicat Alliance-Police a quant à lui appelé les forces de l’ordre à ne plus procéder au moindre contrôle d’identité. «La présomption de culpabilité de racisme et de contrôle au faciès n’aura pas lieu», a déclaré pour sa part la section Grand Est du syndicat. «Nous sommes violents, n’interpellez plus! Nous sommes racistes, ne contrôlez plus! Blocage total», a lancé sur Twitter Unité SGP.
La plateforme nationale de signalement sera lancée dès janvier prochain. Elle devra être gérée par l’État, le défenseur des droits et des associations.
Alliance appelle dès maintenant tous les #policiers à ne plus faire de contrôles d’identité !#jesoutienslesforcesdelordre #jesoutienslesFDO #jesoutienslapolicehttps://t.co/LLQmS0ZgeR pic.twitter.com/YfI4PS3W9b
— ALLIANCE POLICE NATIONALE GRAND EST (@ALLIANCE_METZ) December 4, 2020