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Comment Carlos Ghosn compte régler ses comptes

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Près de deux ans après son arrestation et ses multiples mises en examen japonaises, l’ex-P-DG de l’alliance Renault Nissan, Carlos Ghosn, compte régler ses comptes.

Même s’il s’en défend, l’ex-patron est catégorique : « Je n’oublie pas les lâchetés, les mensonges, les abandons, les manipulations… Je n’oublie rien. Et je n’abandonnerai pas mes droits ».

En effet, le 4 novembre prochain paraîtra son livre écrit avec le journaliste Philippe Riès intitulé Le Temps de la vérité qui promet être explosif. Dans l’ouvrage, truffé de citations de l’ex-magnat de l’automobile, ce dernier revient sur le déroulé des événements qui ont amené au déboulonnage de sa statue de Commandeur, sur les accusations précises dont il fait l’objet et sur la manière dont il a traversé les épreuves.

Sur les 480 pages, l’on retrouve dans le viseur, le « vieux Nissan », l’État actionnaire, un ministre de l’Économie dénommé Emmanuel Macron, la caste française, etc.

Dans une interview accordée à Le Point, cette semaine, le Franco-libano-brésilien revient sur le « vieux Nissan » qu’il désigne dans l’ouvrage comme étant le responsable de sa chute.

« Le vieux Nissan ? Cela désigne toutes les personnes qui, directement ou indirectement, représentent ce que Nissan était avant mon arrivée à sa tête en 1999. Les Japonais qui n’ont jamais vraiment accepté l’alliance avec Renault. Ils y avaient été forcés, car Nissan était au fond du trou, mais ils l’avaient acceptée par opportunisme et non par conviction. Je savais que ce « vieux Nissan » existait toujours dans les profondeurs de l’entreprise, mais je me refusais à mener une chasse aux sorcières. Je préférais les convaincre avec des faits : Nissan avait plus que doublé de taille en dix-huit ans, c’était un constructeur prospère et indépendant… Mais le « vieux Nissan » a refait surface et a contribué à la machination dont j’ai été la victime », indique-t-il.

« Ils ont voulu m’éliminer pour reprendre le contrôle de leur destin, gommant au passage toute mon action à la tête du constructeur. C’est aussi un état d’esprit, qui prône que Nissan est plus efficace seul qu’allié à Renault, qu’il faut se replier sur un Japon devenu plus nationaliste pour retrouver ses racines… Des idées qui sont un contresens absolu alors que le marché automobile n’a jamais été aussi mondial et le restera ! C’est une insulte envers le passé et envers l’avenir », ajoute-t-il.