Services de messagerie instantanée, réseaux sociaux, applications de rencontres : la prostitution en ligne est devenue une « industrie en plein essor » qui a supplanté la rue, selon un rapport portant sur 35 pays dévoilé mardi par une organisation française de lutte contre la prostitution.
Selon cette étude de la Fondation Scelles, intitulée « Système prostitutionnel : nouveaux défis, nouvelles réponses », « la prostitution et l’exploitation sexuelle sur internet apparaissent comme un fléau en pleine expansion ».

Anonymat et dissimulation
Internet a « mangé la prostitution de rue » qui ne concerne plus qu’une frange marginale, explique à l’AFP Yves Charpenel, magistrat et président de la Fondation Scelles. « Le numérique facilite la dissimulation, l’anonymat et la discrétion qui permettent de développer des activités illicites« , souligne l’organisation. « Depuis un même ordinateur, un réseau criminel peut repérer ses futurs ‘produits’ (prostituées, ndlr), faire venir les clients, puis blanchir l’argent du trafic« , synthétise M. Charpenel.
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Whatsapp, Facebook, Tinder
Le magistrat dénonce le niveau « industriel et sans risque » de l’exploitation sexuelle en ligne, qui permet aux proxénètes d’éviter les risques personnels » en se tenant « à distance du trafic ». Les réseaux criminels s’appuient désormais de plus en plus sur les services de messagerie instantanée, tel que Whatsapp, pour « gérer leurs activités », explique l’étude. Facebook et Tinder, célèbre application de rencontres, sont également détournés pour recruter de futures prostituées.