Tout comme le Maroc, l’Egypte fait face à une raréfaction de l’eau. Don du Nil, le pays recouvert à 90 % par le désert selon National Geographic a une population de plus de 110 millions d’habitants.
En 2017, le pays avait une population de 94 M d’habitants et une consommation totale de 80 mds m³ par an, les données de la Direction générale du Trésor en France.
La même source indique que « la ressource en eau est l’un des défis de l’économie égyptienne, qui dépend à 70 % du Nil pour son approvisionnement ».
Selon la FAO, « le pays devrait atteindre le seuil du stress hydrique absolu (moins de 500 m³/hab./an) d’ici 2030 ».
Au Caire, la question de l’eau a fait l’objet d’un séminaire le 16 septembre 2025. En effet, le ministère des ressources en eau et de l’irrigation a placé la question hydrique au centre des débats lors d’un séminaire organisé par le Conseil égyptien des entreprises canadiennes et le Conseil égyptien des entreprises pour la coopération internationale, sous le thème « Les défis de l’eau en Égypte : causes et solutions ». La primature égyptienne a publié l’information le mardi sur son compte Facebook.
Le ministre des ressources en eau et de l’irrigation, Hani Swelm, a détaillé les réformes engagées par son département afin d’optimiser la gestion de l’eau, ressource considérée comme « la bouée de sauvetage du développement ».
L’événement s’est déroulé en présence d’anciens ministres, de gouverneurs, de parlementaires, ainsi que de représentants d’ambassades et d’entreprises.
Comment l’Egypte optimise sa gestion de l’eau ?
Dans son intervention, M. Swelm a présenté la deuxième génération du système d’irrigation dit « RI 2.0 ». Ce système vise à garantir la sécurité hydrique et à développer des ressources en eau non traditionnelles. Il repose sur la transformation numérique, l’imagerie satellitaire, les applications de suivi et l’usage de drones.
L’Objectif est de renforcer l’efficacité, la transparence et l’adaptation du pays à la raréfaction croissante de ses ressources hydriques.
Dix axes structurent cette stratégie. Le premier concerne le traitement et la réutilisation des eaux usées agricoles, illustré par les projets de Bahr Baqar, New Delta et Al-Mahsama, qui figurent parmi les plus vastes au monde.
Le deuxième met l’accent sur la gestion intelligente grâce aux modèles de prévision climatique et au suivi numérique des nappes phréatiques.
Le troisième est consacré à la transformation numérique du ministère, avec la mise en place de 27 applications destinées aux agriculteurs.
La réhabilitation des canaux et des infrastructures hydrauliques constitue le quatrième axe, tandis que l’adaptation au changement climatique en représente le cinquième, avec des travaux de protection côtière et l’utilisation accrue de l’énergie solaire.
La gouvernance et la lutte contre la corruption, notamment par la numérisation des procédures, forment le sixième axe.
Le contrôle du Nil, menacé par les empiètements et l’exploitation illégale de ses berges, est abordé dans le septième volet.
Le développement des ressources humaines et la formation d’ingénieurs constituent le huitième. La sensibilisation de la population à la préservation de l’eau, via les médias et les services d’irrigation, compose le neuvième.
Enfin, le dixième axe met en avant la coopération internationale, en particulier à travers l’initiative égyptienne AWARe, qui vise à soutenir les pays africains dans leur adaptation au changement climatique.
À travers cette feuille de route, l’Égypte cherche à conjuguer innovation technologique et coopération régionale pour répondre à la question de l’eau.
Le Maroc, son voisin en Afrique du Nord pour s’inspirer de ses es enjeux les plus pressants de son avenir.
la gestion durable de l’eau du Nil et de ses ressources hydriques, essentielles à sa sécurité alimentaire et à son développement économique.
