Dans les bars, boîtes, et autres lieux festifs, des femmes et quelques fois des hommes, sont victimes de prédateurs. La technique la plus commune consiste à verser une drogue dans la boisson de la victime à son insu. Les drogues les plus utilisées sont souvent l’acide gamma-hydroxybutyrique (GHB), encore appelée drogue du violeur, et le rohypnol. Une étudiante mexicaine a mis au point un capteur de petite taille capable de détecter la présence de drogue dans un verre.
Arely Salcedo est étudiante à l’Université de Querétaro au Mexique, dont la meilleure amie a été victime de la xylazine (une autre drogue) lors d’une soirée. Par chance, cette dernière a pu être sauvée, mais au Mexique comme aux États-Unis, les overdoses sont fréquentes, au-delà des viols suivant la prise involontaire de drogue.
La jeune étudiante a imaginé un petit capteur basé sur une cellule électrochimique. Le dispositif en question est capable de détecter la présence de xylazine même en infime quantité dans une boisson alcoolisée ou non. Elle a expliqué que des tests ont été pratiqués sur différents types de boissons, dont la tequila, la vodka, le rhum ainsi que les sodas. Et, à chaque fois, le capteur s’est montré performant. Pour l’instant, il s’agit d’un simple prototype, mais Arely Salcedo désire en faire un dispositif portable que de nombreuses femmes pourraient transporter aisément dans leur sac lors de leurs sorties.
Il faut savoir que d’autres dispositifs existent déjà. En 2018, la société américaine Undercover Colors dévoilait une sorte de petit poudrier sur lequel il faut verser une goutte de boisson pour détecter la présence de drogue. Selon le fabricant, ce dispositif, qui fonctionne comme un test de grossesse, aurait un taux de réussite de 99,1 %.
En 2014, cette même société avait également développé un vernis à ongles très spécial. Au moyen d’une réaction chimique, il peut changer de couleur en cas de présence de drogue dans un verre. Ainsi, une femme portant ce vernis peut sortir et vérifier régulièrement si personne ne la piège.
Avec Science-post