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Condamné à 2 ans de prison pour s’être inventé une nuit d’horreur au Bataclan

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L’entrée du Bataclan le 13 novembre 2017

Cédric Rey, un ambulancier et sapeur-pompier français de 27 ans, a écopé ce 1er décembre d’une peine de deux ans de prison pour une tentative d’escroquerie pour le moins commun : s’être fait passer pour une victime de l’attentat du Bataclan le 13 novembre 2015.

Cet ambulancier de formation avait raconté avec détails aux médias, ce qu’il disait avoir vécu à la terrasse du Bataclan ce soir-là. Selon son récit, il buvait un verre avec deux amis quand il a vu arriver les tireurs. Une “femme enceinte” avait alors “pris les balles qui (lui) étaient destinées”, disait-il.

Il était allé ensuite jusqu’au bout de son affabulation, obtenant auprès d’un psychiatre un arrêt de travail d’un mois, participant à des groupes de discussion entre victimes, se faisant faire un tatouage à l’effigie d’une Marianne… Et, but ultime, il avait fait valoir ses droits auprès du Fonds de garantie des victimes de terrorisme en remplissant un dossier début 2016, afin de toucher une coquette somme de 30.000 euros d’indemnités.

Seulement, voilà, un an plus tard, la fausse victime n’avait déposé aucune plainte et son récit présentait des incohérences. La police judiciaire parisienne s’en est alors mêlée et s’est aperçue qu’aucune femme enceinte n’avait été tuée au cours de la soirée d’horreur. L’examen du téléphone portable de l’accusé a montré qu’il était en fait à une trentaine de kilomètres du Bataclan ce soir-là, ce n’est qu’en toute fin de soirée qu’il s’était rendu sur les lieux.

Il a reconnu les faits lors d’un début d’audience le 27 octobre dernier, mais son procès a été renvoyé à ce 1er décembre où il a été condamné à deux ans de prison dont six mois ferme. Comme quoi, la vérité finit toujours par rattraper le mensonge.