Confédération de l’AES : le Mali, le Burkina Faso et le Niger développent des armes communes pour…

Confédération AES Mali Burkina Faso Niger

Crédits photo : L-Frii Media

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La Confédération de l’AES se développe au niveau sécuritaire avec la mise en place d’armes communes par ses trois membres (le Mali, le Burkina Faso et le Niger).

Bamako a en effet accueilli le 2 octobre 2025 la quatrième réunion des directeurs généraux des douanes de l’Alliance des États du Sahel qui a permis d’acter ces changements. Concrètement, les trois administrations préparent un code douanier commun et un tarif extérieur unifié.

L’inspecteur divisionnaire Yves Kafando, patron des douanes burkinabè, a prononcé un discours devant ses homologues malien et nigérien lors de l’occasion.

Quinze mois après sa création, la Confédération accélère son intégration économique. Les douanes constituent l’outil privilégié de cette construction. Kafando l’a répété : « Recettes, sécurité, intégration ». Trois priorités pour bâtir une administration moderne au service des populations sahéliennes.

Les trois membres de l’AES n’étaient pas seuls pour l’occasion. Le Togo a en effet dépêché une délégation technique à Bamako. Le commissaire général de l’Office togolais des recettes accompagnait ses experts. Leur mission consiste à interconnecter les systèmes informatiques douaniers des trois pays.

Les trois États ont déjà instauré un droit de douane commun de 0,5 % sur les importations provenant de pays extérieurs à leur alliance. Cette taxe uniforme s’applique depuis avril aux marchandises entrant dans l’espace AES. Elle représente la première concrétisation financière de la Confédération.

Le Premier ministre malien, le général Abdoulaye Maïga, a reçu la délégation vendredi 3 octobre. Les directeurs généraux lui ont présenté les conclusions de leurs travaux.

L’harmonisation des procédures douanières figure en tête des chantiers prioritaires pour 2025.

Enfin, les trois administrations ont examiné des avant-projets de textes juridiques destinés à régir les échanges au sein de l’espace sahélien.

Les discussions ont porté sur l’interconnexion des systèmes informatiques des administrations douanières dans le but de renforcer leur efficacité.

Les trois pays utilisent actuellement des logiciels différents pour gérer leurs opérations. L’interconnexion permettra aux douaniers d’accéder aux données des marchandises circulant d’un pays à l’autre en temps réel.

Kafando a appelé à la persévérance et à la probité face aux attentes des populations. Le directeur burkinabè a conclu son intervention par la devise de la Confédération : « La Patrie ou la Mort, nous Vaincrons ». L’assemblée a repris en chœur cette formule empruntée aux lexiques révolutionnaires.

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