En Chine, la situation est « grave », l’épidémie « s’accélère » : ce sont les mots du président chinois XI Jinping. Alors qu’un mystérieux virus a déjà contaminé 1300 personnes dans le pays, le chef d’État s’est exprimé à l’occasion d’une réunion du bureau politique.
C’est la deuxième fois que le chef de l’État communique officiellement sur la situation et il l’assure la Chine « peut remporter la bataille ». Le président veut s’afficher comme l’homme providentiel, mais cette crise pourrait bien fragiliser longuement son pouvoir.
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Plus que la guerre commerciale avec les États-Unis, ou que les manifestations qui ont secoué Hong Kong, la crise du coronavirus représente un défi politique sans précédent pour le président chinois, car pour une fois il ne peut accuser les puissances étrangères de manipuler la situation.
Toutes les décisions qui ont été prises depuis quelques jours : les mises en quarantaine, les annulations de festivités liées au Nouvel An lunaire, ont pour but de montrer que le pouvoir central a les choses en main, et qu’il agit, mais dans les faits cette crise révèle les limites de la gouvernance de Xi Jinping.
D’abord, à cause de la censure, la presse locale n’a pas pu diffuser d’informations sur les personnes contaminées alors que la première infection date du 8 décembre.
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Ensuite, les autorités locales, qui avaient organisé une grande fête début janvier avec les responsables de la région, ont minimisé la situation pour ne pas s’attirer les foudres du pouvoir central.
Il y a quelques semaines, elles ont même arrêté 8 personnes, accusées d’avoir diffusé des rumeurs sur le virus en assurant qu’il était lié au SRAS de 2003, une information pourtant confirmée depuis par les autorités médicales.
Avec RFI