Le premier ministre britannique se sent « bien » et n’a « aucun symptôme » de la maladie, a annoncé dimanche 16 novembre au soir un porte-parole de Downing Street.
La nouvelle intervient alors que les négociations avec l’Union européenne abordent un sprint final décisif et que sont attendues des annonces d’importance de la part du premier ministre britannique dans plusieurs registres, selon Downing Street.
Informé grâce au traçage
Boris Johnson a été informé par le traçage des cas du service public de santé, le NHS, qu’il devait s’isoler après un contact avec quelqu’un qui a été testé positif au Covid-19. « Le premier ministre va suivre les règles et s’est mis à l’isolement », a déclaré dans un communiqué un porte-parole de Downing Street.
La durée de l’isolement du premier ministre n’a pas été précisée, mais dans un cas comme celui-ci, elle est selon les règles actuellement en vigueur fixée à quatorze jours, selon le site du NHS.
Boris Johnson avait rencontré jeudi matin à Downing Street un petit groupe de députés, parmi lesquels Lee Ashfield, qui a par la suite développé des symptômes et a été diagnostiqué positif. La rencontre a duré environ 35 minutes. Elle s’est tenue lors d’une semaine marquée par le départ retentissant de deux de ses conseillers, dont Dominic Cummings, cerveau de la campagne du Brexit en 2016.
Agenda bousculé
Le premier ministre compte s’adresser au pays pendant son isolement, selon Downing Street, et donnera davantage de détails le moment venu. Il doit étudier avec les services du Parlement comment il peut prendre part aux affaires de celui-ci.
Cet isolement risque de bousculer un agenda chargé ces prochaines semaines, avec au programme sur le plan intérieur la lutte contre le nouveau coronavirus – notamment pour aborder la fin après quatre semaines du deuxième confinement en Angleterre prévu le 2 décembre – des annonces budgétaires et la présentation de son plan en dix points pour une « révolution industrielle verte ».
Atteint par le Covid-19, Boris Johnson avait passé environ une semaine à l’hôpital à Londres au mois d’avril, dont trois jours en soins intensifs. Il avait remercié les soignants qui lui ont « sauvé la vie », citant en particulier les infirmiers présents à ses côtés pendant les quarante-huit heures où « tout aurait pu basculer ».
Avec près de 52 000 morts dans les vingt-huit jours suivant un test positif, le Royaume-Uni est le pays le plus durement touché en Europe par la pandémie qui a fait 1,3 million de morts dans le monde.
Avec Le Monde