Avec 597 nouveaux cas de personnes infectées par le coronavirus entre le 7 et le 10 août, le Sénégal semble vivre son pic de la crise sanitaire depuis l’annonce du premier malade en mars dernier. 236 morts enregistrés et une moyenne de trois à cinq décès par jour : la panique commence à toucher le sommet de l’État. Et le pire est peut-être à venir.
Togo : ces raisons de (re) découvrir la localité d’Amou-Oblo
Entre début octobre et novembre prochains, deux gigantesques rassemblements religieux sont prévus à Touba et Tivaouane, capitales des deux plus grandes confréries musulmanes du pays, le mouridisme et le tijadisme. Le risque d’une explosion sanitaire est dans tous les esprits.
« Pour une fois, il est nécessaire que le Président Macky Sall prenne son courage à deux mains et contribue à ce que le Magal et le Gamou 2020 soient annulés. Au vu des chiffres de la maladie dans ce pays, il n’est pas question que les politiciens et les marabouts laissent les Sénégalais aller à l’abattoir», fulmine Moustapha Diakhaté, acteur politique indépendant, ex-chef de cabinet du chef de l’État.
Cette découverte pourrait révolutionner la lutte contre le cancer
À Touba, ville située à 190 km de Dakar, le Magal commémore chaque année le départ en exil au Gabon du fondateur du mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba, en 1895 sur décision de l’autorité coloniale française. Le Gamou, lui, célèbre l’anniversaire de la naissance du prophète de l’islam avec Tivaouane comme pôle d’attraction, à 120 km de la capitale, mais l’événement est décentralisé dans plusieurs foyers religieux sur toute l’étendue du pays. Ces rassemblements polarisent des mouvements massifs de plusieurs centaines de milliers de personnes à partir de tous les coins du territoire et depuis l’étranger.