Coronavirus : un essai clinique avec du sang de ver marin

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Alors que l’expérimentation d’un vaccin contre le coronavirus crée une polémique en Afrique, un essai clinique consistant à administrer à dix malades du Covid-19 une solution issue du sang d’un ver marin aux propriétés oxygénantes est annoncé à l’hôpital franco-britannique, Levallois-Perret. Il va démarrer après l’accord obtenu du Comité de protection des personnes (CPP), annoncent ce samedi les porteurs du projet.

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Après l’accord de l’ANSM (Agence nationale du médicament et des produits de santé) il y a une semaine, la société bretonne Hemarina, à l’origine du produit, a indiqué avoir obtenu l’indispensable feu vert du CPP pour démarrer ses recherches dans la nuit de vendredi à samedi.
La solution, destinée à des patients affectés par le Syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA), est produite à partir de l’hémoglobine de l’arénicole. Mesurant entre 10 et 15 cm, ce ver est surtout connu pour ses petits tortillons visibles sur les plages.
Son hémoglobine molécule présente dans les globules rouges et qui a pour rôle de transporter l’oxygène dans le corps- est capable d’acheminer 40 fois plus d’oxygène que l’hémoglobine humaine. Contrairement à cette dernière, enfermée dans des globules rouges, celle de l’arénicole est extracellulaire.
Ce « respirateur moléculaire », dont le projet répond au nom de code de Monaco -acronyme de « Nation oxygen covid », est une « perspective d’espoir pour soulager les réanimations », a commenté Franck Zal, à la tête de la société Hemarina.
L’essai concernera dix patients et doit avoir lieu dans l’un des deux hôpitaux de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), la Pitié-Salpêtrière ou Georges Pompidou, qui disposera de ces produits. « Dans un premier temps, on aura un test de safety (NDLR : sécurité) et d’efficacité pour pouvoir voir un signe d’oxygénation pour des personnes qui vont tomber vers la réa », a précisé Franck Zal. Il s’agit « d’éviter, de tenter d’éviter, que les patients arrivent trop vite en réanimation ».
« Nos résultats seront publiés dans le respect des règles scientifiques et des personnes recevant la molécule. Dans ce temps de crise COVID-19 l’opensource est la règle », a réagi Laurent Lantieri, l’un des responsables scientifiques du projet Monaco, sur Twitter.

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Basée à Morlaix, Hemarina possède sa propre ferme d’élevage de vers marins en Vendée, et disposait fin mars de 5 000 doses immédiatement disponibles avec une capacité d’en produire « assez rapidement » 15 000 autres.
Il n’existe actuellement aucun traitement contre le Covid-19. Plusieurs études ont été lancées sur l’hydroxychloroquine, dont l’usage continue de faire débat.

 

Source : Le Parisien

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