Les experts britanniques en épidémiologie évoquent les conséquences possibles de la pandémie du coronavirus dans une étude publiée ce lundi 16 mars sur le site officiel de Imperial College London et menée en coordination avec l’OMS.
Les conclusions des scientifiques inquiètent : si rien n’est fait d’ici quelques mois, le virus risque de faire « plus de 2 millions de morts aux États-Unis et environ 500 000 au Royaume-Uni ».
Les experts indiquent qu’il existe « 2 stratégies principales » à adopter pour lutter contre le coronavirus. « La première est celle d’atténuation qui prévoit des mesures pour ralentir la propagation de la pandémie, mais pas forcément y mettre fin ».
Selon eux, cette approche requiert la protection des personnes les plus exposées au risque d’infection et prévoit d’isoler les personnes soupçonnées d’avoir le virus.
La deuxième est « la stratégie de suppression qui vise à inverser la croissance épidémique, à réduire le nombre de cas à des niveaux bas et à maintenir ce niveau le plus longtemps possible ».
Les épidémiologistes s’accordent à dire que le meilleur moyen d’éviter une mortalité massive est de prolonger les mesures certes drastiques, mais nécessaires de confinement sur une longue période.
Les chercheurs rappellent que la dernière pandémie du genre a eu lieu en 1918, quand l’humanité a dû faire face à l’influenza pandemic, ou pandémie de grippe espagnole. Selon l’Institut Paster, en 2 ans, 20 à 50 millions de personnes ont perdu la vie des suites de la maladie, soit jusqu’à 5% de la population mondiale de l’époque.
Comme l’écrit le New York Times dans un article publié le 16 mars, après la publication du rapport des épidémiologistes britanniques, le gouvernement américain a pris de nouvelles mesures de restrictions, comme l’interdiction des rassemblements de plus de 10 personnes.