Il y a de cela quelques mois, l’ancien président de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo a un séjour peu agréable à la prison de la Haye.
Recevant une délégation de cadres et de chefs traditionnels de la région du haut Sassandra, il a évoqué les raisons de son transfèrement à la Cour pénale internationale (CPI).
« Les gens veulent laisser gouverner leur poulain et je gêne. Donc il faut m’éloigner un peu pour qu’il puisse gouverner », a-t-il révélé à propos de son transfèrement à la Haye. Chef de l’État ivoirien, entre 2000 et 2011, Laurent Gbagbo a été déchu au terme d’une violente crise post-électorale qui a fait au moins 3.000 morts, selon un bilan des nations unies.
Transféré à la Cour pénale internationale pour sa responsabilité supposée dans des faits de crimes de guerre et de crime contre l’humanité, Laurent Gbagbo, a été acquitté définitivement, le 31 mars 2021, au terme d’un procès qui a connu de nombreux rebondissements.
« On vient m’arrêter pour m’emmener à la CPI. Au moment où on m’emmenait, je me suis dit que peut-être qu’il y a des choses que mes soldats ont faites en cachette et dont je ne suis pas au courant. Peut-être que mes gars ont fait des choses, mais bon », a-t-il relaté.
Faisant remarquer que le dossier déposé devant les juges de la Cour pénale internationale était en réalité vide.
« Il n’y avait rien de nouveau. C’est là que j’ai dit ” On ira jusqu’au bout.” C’est-à-dire ” il n’y a rien dedans. Et à partir de ce jour, vous pouvez demander à Stéphane Kipré qui venait me voir souvent, je disais que je ne suis pas un prisonnier, mais un otage », a expliqué le président du Parti des peuples africains à ses hôtes.
Avec Linfodrome