Ce lundi 2 novembre dans la soirée, des tirs ont été entendus près des résidences de plusieurs leaders de l’opposition.
Il s’agit des résidences d’Henri Konan Bédié, Pascal Affi N’Guessan, Albert Toikeusse Mabri, Assoa Adou. Des grenades ou des tirs en rafale.
“Nous étions chez le président (Henri Konan) Bédié. Nous avons entendu huit coups. C’était très fort. Les vitres ont tremblé. Les jeunes dehors m’ont dit avoir vu des véhicules passer à vive allure. Personne n’a été blessé”, a déclaré à l’AFP Maurice Kakou Guikahué, le numéro deux du principal mouvement d’opposition, présidé par M. Bédié.
La situation est ensuite redevenue calme devant la résidence de M. Bédié qui se situe dans le quartier huppé de Cocody, dans la zone des ambassades.
Des événements similaires se sont produits dans le quartier de Riviera 3 (est d’Abidjan) chez un autre leader de l’opposition, Assoa Adou, secrétaire général de la branche du Front Populaire ivoirien, qui avait présenté la candidature de l’ex-chef d’Etat Laurent Gbagbo.
“Il y a eu des coups de feu. Il y avait des gens armés. Ils ont bloqué les deux issues de ma rue. Certains étaient en civils, d’autres en tenue. Je crois qu’il s’agit de milices de +microbes+ (nom donné aux milices pro-gouvernementales par l’opposition)“, a affirmé à l’AFP Assoa Adou. “Ils ne sont pas rentrés chez moi”, a-t-il ajouté.
Non loin de là, la maison de Pascal Affi N’Guessan, porte-parole de l’opposition a aussi été prise pour cible. “Des gens arrivés dans une voiture banalisée ont jeté des explosifs puis se sont enfuis”, a déclaré à l’AFP Eddie Ané, un proche de l’ancien Premier ministre.
Enfin à Marcory, quartier du sud, des détonations ont été entendues devant le domicile d’Abdallah Albert Mabri Toikeusse, ancien ministre qui a rejoint l’opposition avant le scrutin.
“Ils ont lancé des bombes lacrymogènes et quelques rafales. Ma sécurité a riposté et ils sont partis. Ils étaient à bord de six pickup“, a-t-il dit à l’AFP par messagerie.
Plusieurs habitants des quartiers où habitent ces leaders ont confirmé avoir entendu des “explosions” ou “coups de feu”.
Pour rappel, l’opposition avait annoncé plus tôt la création d’un conseil national de transition et une prochaine formation d’un gouvernement de transition.
Avec Africaradio