De retour en Côte d’Ivoire ce jeudi 17 juin après 10 ans d’exil, l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo a fait sa première prise de parole publique. Dans un communiqué de presse Laurent Gbagbo, déplore « la violence qui se perpétue dans le pays », se référant aux altercations qui ont eu lieu le jour de son arrivée, entre ses partisans venus à son accueil et les forces de l’ordre.
Présenté comme un message de remerciements, le communiqué de l’ex-président signé par son porte parole Justin Katinan Koné, a surtout été beaucoup plus axé sur ces accrochages entre les policiers et les sympathisants de son parti du Front populaire ivoirien, sortis en masse à l’occasion de ce retour au pays de leur leader.
Laurent Gbagbo « remercie tout particulièrement la jeunesse ivoirienne », ajoutant que cette dernière a parfois payé « le prix lourd illustré par des blessures graves causées par une violence brutale que rien ne justifiait ». Il affirme également s’inquiéter de la violence qui se perpétue en Côte d’Ivoire, avant d’appeler « à la retenue pour donner enfin une chance à la réconciliation de prospérer ». L’ex-détenu de la Cour pénale internationale maintient que les forces de l’ordre sont responsables de ces débordements. Une preuve, selon lui, que « le chemin de la réconciliation est encore long ».
Pour leur part, les autorités ivoiriennes dévoilent avoir interpellé quatre fauteurs de troubles ce jeudi. Dans le journal télévisé de la chaîne publique RTI de samedi dernier, les suspects apparaissent vêtus de noir, cagoulés, deux d’entre eux portant un logo du FPI. D’après le major Siaka Dosso, préfet de police d’Abidjan, ils avaient été recrutés pour favoriser des actes de vandalisme et faire porter le chapeau aux forces de l’ordre.
Source : rfi.fr