Le jeudi 18 février, une plainte a été déposée devant un tribunal américain par un groupe d’avocats américains pour le compte de huit jeunes adultes ressortissants du Mali contre les entreprises Nestlé, Cargill, Mars, Mondelez, Hershey, Barry Callebaut et Olam pour violation des droits des enfants dans les plantations en Côte d’Ivoire.
D’après l’acte d’accusation, les requérants, qui n’avaient pas plus de 16 ans à l’époque, c’est-à-dire entre 2009 et 2011, avaient été dupés en allant travailler dans les plantations cacaoyères ivoiriennes contre des émoluments d’environ 25 000 Fcfa par mois.
Pour cause sur place, ils avaient en charge plusieurs tâches, dont la pulvérisation de pesticides et d’herbicides. Et parfois, les rémunérations promises après la récolte, les jeunes n’en ont jamais vu la couleur.
Selon le directeur d’IRAdvocates Terry Collingsworth, , nonobstant les promesses faites par les entreprises mises en cause, le nombre d’enfants dans les plantations tant en Côte d’Ivoire qu’au Ghana a connu une hausse significative ces dernières années.
1,56 million d’enfants besognent dans le milieu cacaoyer en Côte d’Ivoire et au Ghana, soit 50 % des enfants vivant dans des ménages producteurs de cacao, selon la fondation International Cocoa Initiative (ICI).
En Côte d’Ivoire, avec les enfants, les entreprises accusées jouissent directement ou indirectement d’une main d’œuvre presque gratuite et surtout non déclarée, pour se remplir les poches. Localement, des ONG essayent d’entreprendre des actions pour lutter contre le phénomène, notamment sur l’impulsion de la Premiere Dame Dominique Ouattara, mais font face à de terribles réseaux clandestins de trafic de main d’oeuvre venue principalement de la sous-région.
Avec KOACI