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Côte d’Ivoire : libération de deux gendarmes détenus au Burkina

Crédit Photo : netafrique

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Deux gendarmes ivoiriens interpellés en septembre 2023 au Burkina Faso voisin, dans un contexte de tensions entre les deux pays, sont de retour en Côte d’Ivoire, a annoncé ce jeudi 5 décembre 2024 à Abidjan le porte-parole du gouvernement.

“Le Conseil des ministres a été informé de la remise à la Côte d’Ivoire de nos deux gendarmes arrêtés au Burkina Faso le 19 septembre 2023 alors qu’ils étaient à la poursuite d’orpailleurs clandestins”, a indiqué Amadou Coulibaly.

Cette remise a été effectuée le 29 novembre, “grâce à une médiation de la République togolaise”, a-t-il ajouté, précisant que “l’implication personnelle du président Faure Gnassingbé a permis le “dénouement heureux de cette situation”.

La Côte d’Ivoire et le Burkina, qui partagent une frontière poreuse de quelque 600 kilomètres, entretiennent des relations tendues depuis l’arrivée au pouvoir du capitaine putschiste Ibrahim Traoré en septembre 2022.

Avec le Mali et le Niger, également dirigés par des juntes militaires, le Burkina a notamment tourné le dos à la France pour former une confédération, l’Alliance des États du Sahel (AES), alors qu’Abidjan continue d’entretenir de bonnes relations avec Paris et a systématiquement condamné les coups d’État au Sahel.

Ces derniers mois, le capitaine Traoré a plusieurs fois accusé la Côte d’Ivoire de vouloir déstabiliser le Burkina Faso, ce qu’Abidjan nie.

La Côte d’Ivoire accueille sur son territoire plus de 66.000 réfugiés venant du Burkina qui fuient les violences jihadistes ou les exactions des milices supplétives de l’armée. Une partie d’entre eux sont hébergés dans des centres d’accueil construits par le gouvernement ivoirien, d’autres chez des habitants.

En 2022, la Côte d’Ivoire avait connu une brouille diplomatique avec un autre de ses voisins, le Mali.

Quarante-six soldats ivoiriens avaient été arrêtés à Bamako, accusés par le gouvernement malien d’être des “mercenaires”. Ils avaient été libérés en janvier 2023 après six mois de négociations.

© AVEC AFP