Les acteurs du genre du coupé-décalé se sont imposés ces dernières années un phénomène jusque-là méconnu des mélomanes ivoiriens : les clashes. Feu DJ Arafat, le porte flambeau du genre en avait presque fait un référent dans ses différentes sorties. Pourtant, ce qui est appelé ‘’game’’ dans le mouvement n’est pas partagé par tous les artistes de la corporation.
Invité à l’émission ‘’C’est le moment’’ en juillet 2020, le chanteur, l’une des plus belles voix du genre, Mix Premier s’était clairement démarqué de ce ‘’passage’’ obligé de certains de ses homologues : ‘’Tu n’as pas forcément besoin de faire de clash. Je fais le couper-décaler depuis 15 ans, mais je ne fais pas de clash. Ça ne m’empêche pas de faire mon travail. Mon devoir est de faire danser les gens et non de faire des clashes » avait-il expliqué.
L’auteur de ‘’mal à la tête’’ vient d’être rejoint par Lino Versace, l’un des créateurs du mouvement. Sur le plateau de WAM, il a carrément remis en cause les buzz et les clashes :
‘’ De là où je suis, ça ne rime pas avec le coupé-décalé parce que je pense que la musique est universelle, la musique elle édifie, elle éduque, donc dès que certains artistes sont considérés comme des paradigmes d’une société, je pense que les personnes saintes, ça n’existe pas mais il est quand même important de faire très attention à ce qu’on fait.
Aujourd’hui, en tant qu’un artiste, toujours se retrouver sur la toile se clasher, c’est une mauvaise image et pour le coupé-décalé, et pour la culture ivoirienne…’’.
Un conseil d’un devancier qu’on devrait prendre au sérieux dans un mouvement qui génère en son sein le plus de polémiques.