Côte d’Ivoire/Mort de Koré Sery Evariste en détention : le député Assalé Tiémoko réagit

Credit Photo : DR

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Le Député ivoirien, Assalé Tiémoko, a réagi suite à l’annonce du décès du détenu Koré Sery Evariste.

« Décès d’un détenu au PPA

Je salue, à travers le communiqué, la transparence affichée par la direction de l’administration pénitentiaire au sujet du décès de Koré Sery Evariste. Mais cette communication laisse de côté un élément essentiel.

Le directeur rappelle que Koré Sery Evariste était détenu depuis le 28 avril 2021 pour des faits- d’atteinte à la défense nationale, attentat contre l’autorité de l’État, participation à une activité mercenaire, association de malfaiteurs et détention illégale d’armes et munitions de guerre tout en oubliant de dire si cet homme avait été jugé et condamné ou s’il demeurait en détention provisoire.

Cet oubli interroge. Sauf indication contraire de la direction, tout porte à croire que M. Koré a passé plus de quatre années en détention sans jugement, en violation manifeste de l’article 167 nouveau du Code de procédure pénale. C’est une privation de liberté qui pourrait être qualifiée de ni légitime ni excusable.

Rappelons qu’en 2022, lors de l’examen de la réforme du Code de procédure pénale par l’Assemblée nationale, le Garde des Sceaux avait défendu les nouvelles modifications au nom d’un objectif clair : réduire la surpopulation carcérale.

Or, aujourd’hui, nos prisons restent dramatiquement surpeuplées, près de 200 % de leur capacité, selon la Commission nationale des droits de l’homme de Côte d’Ivoire.
Dans notre pays, la détention provisoire tend à devenir la règle et la liberté, l’exception.

dénoncé ces pratiques depuis 2009 dans mon ouvrage « Prisonnier en Côte d’Ivoire« . J’y avais expliqué que les détentions préventives abusives figurent parmi les causes majeures de la surpopulation carcérale dans notre pays. Seize ans plus tard, la situation n’a guère évolué.

On ne peut se permettre d’emprisonner un citoyen et de rechercher les preuves de sa culpabilité pendant plus de quatre années.

La justice exige célérité, responsabilité et respect des droits fondamentaux et notamment du droit constitutionnel de la présomption d’innocence.

ASSALÉ TIÉMOKO ANTOINE
DÉPUTÉ DE LA NATION », a déclaré le Député Assalé Tiémoko.

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